Eureka Seven – le film : Good night, sleep tight, young lovers

Deux semaines après la série
J’ai vu Eureka Seven : Good night, sleep tight, young lovers, le film produit en 2009 d’après la série.
Que dire? euh, comment dire? bon. j’y vais.

L’Histoire:
Renton et Eureka (et un petit animal de compagnie, Nirvash), sont élevés dans un orphelinat par le professeur Dominic. Celui-ci leur fait promettre de toujours vivre selon leurs rêves. Mais des militaires enlèvent Eureka. Des années plus tard, Renton est devenu un jeune pilote de l’armée. Il est embarqué sur le Gekko, dont l’équipage décide de se rebeller contre le gouvernement central. En effet, le gouvernement a décidé d’éradiquer l’Image, une créature extra-terrestre qui a modifié l’aspect de la Terre, et changé les conditions de vie de l’homme. Pour cela, le gouvernement veut utiliser une arme qui détruirait non seulement l’Image, mais aussi la quasi totalité de l’humanité avec…

Ce que j’en pense :
Une déception. Plus encore que je ne le craignais.
Les qualités de la série ont complètement disparu du film. Il ne reste que la romance Renton/Eureka, et un condensé indigeste de l’histoire générale. Imaginez : presque tous les personnages des 50 épisodes de 24mn chacun ont été recasés dans ce film d’1h55, quitte à modifier complètement leur nature et leur personnalité. Le film lui-même est un montage de scènes directement tirées de la série, entrecoupées de scènes nouvelles supposées lier le tout. Seules l’ouverture et la fin sont réellement nouvelles.

Le résultat est une histoire dont on arrive pas à déterminer si elle est un remake, une intrigue parallèle ou un condensé avec fin alternative. Quoi qu’il en soit, cela ne fonctionne pas. Le film n’arrive pas à exister pour lui-même. Les défauts et les lacunes sont trop nombreuses :
- le montage est fouillis au possible, alternant les scènes d’action, de romance, et de longues explications embrouillées racontées par des personnages tiers ;
- les personnages (trop nombreux pour un seul film) sont balancés tels quels, sans présentation ni personnalité, du coup leurs motivations sont au mieux fumeuses, au pire incompréhensibles ;
- la réalisation elle-même est négligée, les meilleures scènes étant celles piquées à la série ; les nouvelles cherchent trop à faire spectaculaire, et tombent comme un cheveu sur la soupe. le détail qui tue : la coupe de cheveux d’Eureka change d’une scène à l’autre, selon qu’elle est ancienne ou nouvelle !
- enfin, le « personnage » de Nirvash est totalement insupportable, sorte de bestiole genre pokemon qui ne sait dire qu’un seul « mot » : « hakyu », ou « pokyu », ce qui au bout d’un moment, se transforme en « f… you » dans mon esprit exaspéré…

(oui, ce truc, c’est Nirvash, dans le film.)

Bref, un film, qui, pour moi est complètement bâclé. C’est vraiment dommage, il y avait matière à bien faire : par exemple un épisode alternatif façon Cowboy Bebop, qui viendrait s’insérer dans la série ; ou alors un montage en deux ou trois films, comme RoE, qui aurait maintenu la richesse des thèmes et des personnages, sans perte de qualité.

Le film ne peut donc que décevoir; à la fois ceux qui ont aimé la série, et qui se sentent floués, et ceux qui ne l’ont pas vue jusqu’au bout ou pas du tout, qui ne comprendront rien ou pas grand-chose. Cet échec met en évidence, par contraste, la qualité de la série, à laquelle je reviendrai avec un plaisir augmenté.

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