Plastic Little, and big… well, you know.

Attention : ce flim a été visionné en version française. Le compréhencisme de ce flim par le pestacleur en a donc été atterré. Euh, altéré, excusez-moi (j’ai mal à la tête).

A certains détails, on devine assez vite qu'on va passer un grand moment.

Plastic Little
Auteur, producteur, chara design :  Satoshi Urushihara
Réalisateur, scénariste, musique etc : d’autres gens
Sony Japan, 1994 – Kazé, 2001 – Durée 50 min – Genre : ecchi/science-fiction

Première scène : un homme court dans un couloir en portant une jeune fille dans ses bras. Il est poursuivi par une bande de sbires qui lui mitraillent dans le dos quasiment à bout portant, mais sans abîmer autre chose que les murs et le plafond (oui, tout le monde sait que les soldats ennemis sont des quiches au tir, voyez les stormtroopers dans Star Wars). L’homme parvient au bout du couloir sans dommages. Le dialogue, déjà très cohérent, fait dire au chef des méchants : « Le voilà ! Emparez-vous de lui!« . Il est vrai qu’à la place « Attention ! il va nous échapper! » aurait fait un peu redondant. Une fois la porte refermée derrière lui, on voit qu’il a quand même ramassé une bonne rafale, ce qui ne l’empêche pas d’installer la fille dans un module de secours, et de lui faire des recommandations avant de lui dire adieu en souriant. Il casse sa pipe quand les méchants se sont enfin décidés à arriver, alors la gamine crie « papaaa! ». Générique.

Scène suivante : On fait la connaissance de Tita, une donzelle qui dirige l’équipage du Cha Cha Maru (ou Cha Cha Mura en VF, ça doit être une traduction), sorte de chalutier de l’espace, lorsqu’elle émerge de son lit à l’hôtel, ce qui nous permet un premier aperçu de son anatomie postérieure. Une fois dehors (et habillée, mais si) s’ensuit une bousculade dans la rue avec la jeune fille du début, qui est encore poursuivie par des méchants, probablement les mêmes, parce qu’ils courent vraiment très doucement, même s’ils ont l’air déterminés. Notons que cette fois ils ont renoncé à faire usage de leurs armes. Une forme de lucidité, peut-être. En même temps ils ont raison de ne pas s’en faire : leur proie est encore plus godiche qu’eux, et donc ils la rattrapent. On voit qu’ils sont méchants, parce qu’ils la traitent « d’espèce de petite morveuse« , et même de « petite garce », ce qui très grossier quand on est en public. Très choqués, les piétons immobiles leur font une haie d’honneur. N’écoutant que son courage, au lieu du synthétiseur qui joue une mélodie angoissante mais somme toute assez discrète, Tita chope la jeune fille et fait crisser les pneus de son scooter customisé rouge façon Pizza Hut. Après une courte poursuite dans les rues, Tita tente le fameux coup du grand saut sur pont ouvrant, mais ça foire. Les filles tombent à l’eau. « Ohrrr (dit un méchant à la voix rauque), appelez les hommes-grenouilles. »

Des cascades à couper le souffle (ou le visionnage).

Je continue? Non? Ah, c’est dommage, parce qu’il y a une super bonne vanne trente secondes plus tard, préparez-vous à rire de bon coeur, quand Tita et la jeune fille arrivent au Cha Cha Maru et qu’au gars qui s’écrie « Vite ! donne lui à boire!« , elle répond : « Non. Je crois bien que j’ai dû avaler la moitié de l’eau du fleuve. » Eeeeeeh hehehe je vous avait prévenus.

Plastic Little, comme vous le voyez, est très ardu à résumer. Pour y arriver, il faut réussir un exploit : s’intéresser suffisamment à l’histoire pour la suivre, et ne pas zapper direct jusqu’à la prochaine scène de nu. Heureusement, celle-ci arrive assez rapidement. Grâces soit rendues à l’infirmière de bord, qui invite opportunément nos demoiselles à prendre un « bon bain chaud« . D’ailleurs, l’héroïne n’hésite pas une seconde, plussunant que « c’est tellement plus facile d’échanger des confidences quand on ne porte plus de vêtements, et qu’on est entièrement nu » (principe sain, et facile à comprendre, même si je ne pense pas que j’aborderai le sujet avec mon chef de service, que je dois voir demain pour un entretien). Notons au passage que si Tita est contente-contente-contente à l’idée de prendre un « bon bain chaud« , elle a visiblement oublié que cinq minutes plus tôt, elle venait d’avaler « la moitié de l’eau du fleuve. » Eeeeeeh hehehe.

(Elle ne s’arrange pas, ma migraine. Ô punaise.) Ayant définitivement renoncé à résumer Plastic Little, et ce avec d’autant moins de scrupules que le Serial Loser l’a fait avant moi, je propose que l’on passe directement à la scène du bain, seule raison valable pour que vous ayez continué votre lecture (et moi le visionnage). La tension dramatique est à son comble, si je puis me permettre, bien qu’adoucie par une mélodie bucolique et par un dialogue d’une rare finesse, où il est question de se mesurer mutuellement la taille du bonnet, en précisant que l’une des deux a « les poumons de Béatrice Dalle« . On apprend deux informations capitales : 1- les doubleurs français ont une culture cinématographique qui laisse pantois d’admiration, 2- les baigneuses ayant respectivement 17 et 16 ans, c’est bien entendu avec détachement qu’il convient de considérer cette scène d’une grande poésie. Et j’oserais : serait-ce du mot anglais « tits » que dérive l’étymologie du prénom de Tita?

Tita : "Pourquoi t'es encore habillée? Le spectateur : "Oui, c'est vrai, pourquoi?"

La scène du bain se poursuit en respectant le cahier des charges, y compris des dialogues évoquant les meilleurs films érotiques soft des années 80 (« J’aime la caresse de l’eau sur mon corps dénudé« , non mais je vous jure!), à une fantaisie près : les filles se baignent dans une sorte d’aquapark sous-marin ressemblant à un service a thé. Ne cherchez pas à visualiser, c’est un design de science-fiction, donc presque absolument pas ringard. Après déjà trois bonnes minutes de cette détente bien méritée (oui oui – je vous rappelle qu’au début du film, il y avait de l’action, même si on ne s’en souvient plus, qu’on ne sait d’ailleurs toujours pas de quoi il retourne, et qu’à ce stade on s’en fout complètement), l’apparition de deux coéquipiers mâles, venus mater les naïades en équipement de plongée, nous offre une intéressante variation sur le classique saignement de nez : non un écoulement nasal, mais un nuage rouge flottant entre deux eaux – c’est du plus bel effet. Rassurez-vous, ce gag bien facétieux ne met pas un terme à l’exposition de flotteurs. On en a encore pour une bonne minute, le temps que les deux jeunes filles s’expliquent mutuellement leur rôle dans cet époustouflant scénario. Et c’est Urushihara lui-même qui souligne d’une phrase l’importance primordiale de ce passage (dans une interview à Animeland, piochée dans le dernier HS#19) : »[Sony] a demandé que la scène soit coupée. Cependant, je souhaitais la conserver afin de ne pas rendre le récit incompréhensible« . Aah. C’était donc ça.

Un design quand même plus sobre que la première image de cet article.

Que rajouter sur Plastic Little? Ah oui, si je parlais un peu du manga? Pour un peu j’allais l’oublier. Celui-ci a été conçu en même temps que l’anime, par la même équipe. Or si, assez souvent, les mangas tirés d’anime sont décevants, c’est ici plutôt le contraire : l’anime est lourdingue au possible, étirant une histoire sans intérêt dans le seul but de montrer des boobs. En comparaison, je qualifierais le manga d’agréable pochade, avec de zoulis dessins dedans (et la dose contractuelle d’ecchi, mais pas plus). Se présentant sous la forme d’une suite de courtes histoires assez vite expédiées, il a le mérite de la légèreté, et me rappelle, dans ses bons moments, le plaisir que j’ai eu à admirer les pastiques avantageuses des héroïnes presque vintage de Gunsmith Cats ou d’Appleseed : on n’en fait plus de ce calibre là. Je n’irai toutefois pas plus loin dans la comparaison avec ces glorieux aînés, qui ont tout de même un peu plus à offrir que juste des scènes gentiment olé-olé interrompues par de rapides scènes d’action. Et sincèrement, si j’en crois la réputation d’Urushihara, qualifié de « spécialiste du téton » dans le même Animeland que je citais plus haut, Plastic Little suffit amplement à satisfaire ma connaissance de l’artiste. Avec un film de 50 minutes, et un manga one-shot, dont les prix d’achat en occase ne m’ont pas laissé sur la paille, je pense avoir fait le tour de la question. Si j’ose dire.

Allez, le billet est fini, vous pouvez aller vous coucher.

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46 Responses to Plastic Little, and big… well, you know.

  1. Serial Loser says:

    Tits… Tita… oh, purée, je n’avais pas fait le rapprochement! O_O
    Merci Mackie!

  2. Mackie says:

    De rien. Comme quoi, tu vois, j’ai raison de faire confiance à mon esprit tordu. Par intermittence, il me fait voir la lumière.

  3. Anonymous says:

    Je vais le dire à ta femme !

  4. mars says:

    J’ai adoré ton résumer, j’ai rigolé du début a la fin!9a ma clairement pas donné envies de le voir mais je suppose que c’est le but recherché?

    super travail! Bravo

  5. Kaeru says:

    *écroulée de rire sur son écran… pas facile pour taper*

    hum hum. Un peu de sérieux. Urushihara est bien le dieu du téton :) donc autant mater directement un art-book, au moins cela éviter de subir traduction approximative et scène d’action… détonante.
    M’enfin, m’sieur, mais qu’est ce qu’il t’a pris de regarder ça ?!
    C’est vrai que Urushihara est une sorte d’institution, c’est comme l’orbit-fucking d’Utatane pour les amateurs de hentaï, mais je m’égare. Au moins ton papier est poilant !

    Et bravo pour le déménagement :)

    • Mackie says:

      « M’enfin, m’sieur, mais qu’est ce qu’il t’a pris de regarder ça ?! »
      euh…

      pour enrichir ma culture générale, bien sûr. hein? comment ça tu ne me crois pas??

  6. Anonymous says:

    « M’enfin, m’sieur, mais qu’est ce qu’il t’a pris de regarder ça ?! »

    La crise de la quarantaine. Retour aux « sources ».

    « Si ça peut l’amener à s’intéresser à mon blog… »

    Il se dégage de cette phrase une telle amertume…
    Moi aussi je suis un incompris dans la vie de tous les jours.

    • Mackie says:

      la crise de la quarantaine n’est pas plus intense que celle de la trentaine. le problème de la quarantaine, c’est qu’on commence à regarder plus souvent en arrière qu’en avant. vu qu’en arrière on accumule, et qu’en avant ça s’amenuise.

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