(Vous trouverez ici la liste des mangas, ayant fait l’objet d’une chronique, longue ou courte, depuis les débuts du blog. La plupart ont leur propre billet, d’autres sont regroupés, d’autres enfin ont été chroniqués plusieurs fois. Les mangas sont classés par ordre alphabétique de leurs auteurs. Bonne recherche.)
ABE Miyuki – Super lovers – Taifu, 2013
Super Lovers use et abuse des hyperboles, superlatifs, effets visuels et autres exagérations – et du coup, le résultat m’a énormément gêné. (…) dans Super Lovers, pour moi, il est question de pédophilie. (…)
ADACHI Mitsuru – Jinbé – Tonkam, 2004
Jinbé est un manga difficile à définir, je ne l’ai pas trouvé déplaisant, même plutôt charmant, mais un sujet pareil me laisse tout de même une sensation d’inconfort. (…)
AGI Tadashi & Okimoto Shu – Les Gouttes de Dieu – Glénat, 2008
Ceux qui maintenant me connaissent auront décelé comme un arrière-goût de parti pris dans ma manière de présenter les choses, et ce n’est généralement pas bon signe…
ASANO Inio – La fin du monde, avant le lever du jour – Kana, 2011 – Des instantanés de la vie de gens ordinaires, à Tokyo ou un peu plus loin. Autant de moments importants, ou pas, où ils s’interrogent sur le sens de leur vie, et parfois changent de direction (…)
ASANO Inio – Solanin – Kana, 2007
Je n’avais pas encore lu un manga qui me fasse monter les larmes aux yeux. Et bien Solanin m’a fait ce coup-là. Voilà une histoire toute simple, où il ne se passe rien de bien exceptionnel, juste l’histoire de (…)
ASARI Yoshitoh – Manga Science – Pika, 2005-2008 – C’est plutôt marrant et bien fait. Les titres des chapitres résument bien l’approche à la fois directe, concrète et ludique : Pourquoi un poison est-il toxique? Le sang, c’est quoi? et surtout : La vérité sur la caca.
ATSUSHI Kaneko – Soil – Ankama, 2011
Ce plaisir de se tromper, de se faire mener en bateau, tout en sachant pertinemment qu’à la toute fin, à l’ultime case du dernier volume, enfin on verra le puzzle achevé, voilà le signe d’un vrai grand récit. (…)
AZUMA Hideo – Journal d’une disparition – Kana, 2007
C’est une autobiographie. Hideo Azuma, mangaka prolifique et rencontrant un grand succès, pête un câble soudainement et plaque tout: sa femme, son logement, son métier. (…)
BOICHI – Hotel – Glénat, 2011
En cinq histoires (et quelques intermèdes comiques) qui naviguent entre anticipation hard-science, ou heroic fantasy, en passant par la parodie délirante , Boichi s’amuse (…)
BOICHI – Sanctum – Glénat, 2012
« C’est bien, Sanctum?
– non, c’est nul, mais Boichi dessine quand même vachement bien. »
Voilà, en deux phrases, comment je suis tenté de résumer mon analyse.
BOICHI – Space Chef Caisar – Doki-Doki, 2011
Space Chef Caisar est donc un one-shot, qui enchaîne les chapitres d’aventures spatiales en mixant les ingrédients les plus épicés : sexe, cuisine et science-fiction. (…)
Collectif – Akiba Manga – Ankama, 2011
Je trouve tout de même la sélection très inégale. C’est peut-être la loi du genre mais je ne serais pas trop déçu que rapidement, des éliminations laissent la place à des auteurs plus originaux. (…)
FUJIKO F. FUJIO – DORAëmon – Kana 2006
C’est mignon, c’est sympathique, c’est rigolo : la cible visée, les 6-10 ans, ne peut qu’apprécier. Au-delà, tout dépend de la capacité de chacun à s’attendrir sur ses lectures de jeunesse. (…)
FUJISAWA Toru – Rose Hip Rose & Rose Hip Zero – Pika, 2008
Mais une fois de plus, ça tourne vite à le démonstration gratuite, à la virtuosité graphique qui tourne à vide, avec un paquet d’invraisemblances rarement vues (…)
FUJISAWA Toru – Tokko – Pika, 2007
Tokko n’est pas un nanar comme Rose Hip Zero (qui, rétrospectivement, procure au moins le plaisir coupable du portnawak), mais un véritable ratage.
FUKAYA Akira – Aki Ra, enfant soldat – Delcourt, 2009
« Je m’appelle Aki Ra. Il paraît que je suis né en 1973. J’avais cinq ans lorsque mes parents furent tués. A l’âge de dix ans, on m’a donné un fusil et je suis devenu soldat. »
FURUYA Usumaru – Le cercle du suicide - Sakka, 2005
(…) il traite le sujet de façon certes frontale (rien ne nous est épargné, corps déchiquetés, scènes de mutilation, sexe explicite…) mais en lui donnant une dimension fantastique à la Ring.
FURUYA Usumaru – La musique de Marie - Sakka, 2004 – Tel un prestidigitateur, Furuya attire notre attention sur des détails superficiels (les automates, les jolis paysages, les personnages kawai) pour mieux nous enfumer, et nous amener là où il avait prévu depuis le début.
GUÉRIN Rémi & LAPEYRE Guillaume – City Hall – Ankama, 2012
Dès les premières pages, j’ai été scotché par l’intrigue, le style, les idées, les personnages, tout, quoi. Graphiquement, c’est la rencontre improbable de Death Note et des Cités Obscures (…)
HAMAMOTO Ryuusuke – Petit Eva – Tonkam, 2010
On m’objectera que ce titre s’adresse à un public enfantin. Certes, mais les « gags » (si on peut les appeler ainsi) sont tellement éculés et téléphonés qu’à côté, Boule et Bill c’est les Monty Python.
HANAWA Kazuichi – Dans la prison – Ego comme X, 2005
L’histoire autobiographique de Kazuichi Hanawa, arrêté pour détention illégale d’armes et condamné à 3 ans ferme. (…) Ce livre est à la fois déroutant et impressionnant. Parfois ennuyeux. Et parfois amusant.
HIRATA Hiroshi – Plus forte que le sabre – Delcourt, 2011
Hiroshi Hirata féministe, et puis quoi encore ! Le véritable sujet de Plus forte que le sabre, au fond, c’est encore et toujours le bushido, avec ses grandeurs et ses servitudes. (…)
HIRATA Hiroshi – Satsuma – Delcourt, 2005
(Chronique 1) D’une grande violence (ça tranche, ça embroche, et vas-y les nombreuses scènes de seppuku, faut s’accrocher), il ne s’adresse pas à tous les publics.
HIRATA Hiroshi – Satsuma – Delcourt, 2005
(Chronique 2) Rigoureusement authentique, quoique méconnu, cet épisode de l’histoire du Shogunat s’inscrit dans le cadre de la « guerre froide » que se livrent le pouvoir central et les Shimazu de Satsuma (…)
HIRATA Hiroshi – Zatoichi- Delcourt, 2005
Avec sa belle couverture zébrée de rouge sang, Zatoichi est un one-shot qui attire le regard. (…) Le trait est brut, dépouillé, nerveux, comme calligraphié. (…)
HOJO Tsukasa – City Hunter – Panini Comics, 2005-2010
Entre l’obsédé sexuel expert en armes de poing, et la nénette caractérielle qui tient son flingue n’importe comment, on tient le couple explosif et des milliards de possibilités…
HOJO Tsukasa – Family Compo – Tonkam, 1999-2002
(…) en prenant pour cadre une famille où les parents sont tous les deux des travestis, Family Compo explose un à un tous les clichés sur l’amour, l’éducation et l’harmonie familiale.
HOKAZONO Masaya – Emerging – Kurokawa, 2006
A la fois précis et épuré, le dessin de Masaya Hokazono réussit l’exploit de rendre crédible cette situation d’urgence, et de montrer les corps des malades et des mourants mais sans voyeurisme (…)
HONDA Shingo – Haikaju – Tonkam, 2011
Dans Hakaiju, l’horreur est balancée cash, en pleine poire, comme dans un vulgaire Saw de bas étage. Des monstres qui tronçonnent des lycéens? Yeah, cool. Pour l’histoire, faudra chercher ailleurs.
ICHIGUCHI Keiko – 1945 – Kana, 2005
Finalement, vite lu vite oublié, reste une gentille histoire qui, si elle réussit à intéresser de jeunes lecteurs à l’histoire de la 2ème Guerre Mondiale et à ses aspects les plus tragiques, aura au moins eu une utilité. (…)
INUKI Kanako – La femme défigurée – Delcourt, 2004
Là où l’histoire devient vraiment étrange, c’est qu’elle est devenue une légende urbaine à partir des années 70, au point que certains parents sont allés jusqu’à interdire à leurs enfants de sortir le soir. (…)
ISAYAMA Hajime – L’attaque des titans – Pika, 2013
Malgré cela, c’est un véritable page turner, grâce à la tension et au dynamisme de son déroulement, et cette atmosphère d’angoisse et d’adrénaline propre aux vrais bons mangas de baston.
ISHIKAWA Saburô & SHIMADA Yoshichi – Une sacrée mamie – Delcourt, 2009 – Le résultat, c’est une chronique douce-amère, pleine de tendresse, d’humour et de finesse sur l’enfance. C’est surtout le portrait d’une femme extraordinaire (…)
ISHIKI Tokihiko – La submersion du Japon – Panini, 2006
Le manga, pour ce que j’ai pu en feuilleter (c’est-à-dire des scans de l’original en japonais, l’édition française par Panini ayant été stoppée après le tome 3) m’a semblé s’écarter pas mal de l’oeuvre originale, (…)
ISHIKAWA Yugo – Sprite – Kazé, 2011 – (…) le récit lui-même est rythmé, tendu, sans digressions (juste un flash-back) et se laisse très bien lire ; je l’ai lu trois fois, pour bien m’en imprégner, et ne pas laisser de côté des indices sur ce qui va suivre dans les prochains volumes.
ISHINOMORI Shôtarô – Les secrets de l’économie japonaise – Albin Michel, 1989 – Ajoutons l’aspect curiosité historique d’un volume paru en France avant la déferlante manga des années 90, et vous comprendrez pourquoi je le recommande. (…)
ISHINOMORI Shôtarô – Hokusai – Kana, 2010 –
Ishinomori nous offre ainsi, à travers la biographie de Hokusai, son propre testament, celui d’un homme éternellement taraudé par le doute, et par l’éphémère statut de créateur.
ITO Junji – La maison de poupées – Tonkam, 2010
L’effet remplissage est accentué par la différence de qualité des histoires, certaines courtes et sans surprise, d’autres un peu tirées en longueur, et finalement, ça fait catalogue. (…)
ITO Junji – La ville sans rues – Tonkam, 2011
La ville sans rue est un recueil de cinq nouvelles, toutes différentes, mais ayant en commun un glissement progressif de la réalité banale vers le cauchemar le plus glauque. (…)
ITO Junji – Le journal maudit de Soichi – Tonkam, 2008
Pas exactement de la franche rigolade, non, plutôt quelque chose entre le ricanement de l’ado content de la connerie qu’il vient de commettre, et le rire dément de l’ogre qui va dévorer sa proie. (…)
ITO Shizuka – Nanja Monja – Glénat, 2011
(Chronique 1) Tout cela est assez archétypal, et manque un peu d’originalité et de tension, peut-être. Mais l’ensemble reste sympathique (…) un shonen tous publics, pas indispensable mais assez plaisant.
ITO Shizuka – Nanja Monja – Glénat, 2011
(Chronique 2) Le manga vaut pour ses personnages, sympas comme tout, et son atmosphère, champêtre et détendue. Un manga pour se relaxer, quoi.
ITOU Keiichi – Solarium – Panini, 2005
Au final, Solarium se révèle bien meilleur que sa réputation, et il possède autant de charmes que défauts, suffisamment en tous cas pour que j’estime injustes les rares critiques dont il a été l’objet. (…)
KAMIMURA Kazuo / KOIKE Kazuo – Lady Snowblood – Kana, 2007 – Jamais je n’avais soupçonné que le manga pouvait prendre la forme d’un récit aussi adulte, violent et érotique, et dont le dessin comme le scénario tendent vers une perfection de tous les instants. (…)
KATSURA Masakazu – Zetman – Tonkam, 2010
Mais une fois passée cette première impression favorable, d’autres aspects m’ont nettement moins plu. (…) Ce délayage laisse la place, au détriment de l’intrigue, à de nombreuses scènes de violence gratuite (…)
KATSURA Masakazu – Zetman (recueil) - Tonkam, 1997
Recueil de quatre histoires publiées dans Weekly Shonen Jump ou Jump V entre 1989 et 1995, ce volume prend naturellement le titre du plus vendeur de ses récits, Zetman, (…)
KAWACHI Haruka – Les fleurs du passé – Komikku, 2013
Des personnages touchants et vrais, une intrigue poétique qui flirte avec le fantastique et qui fourmille de références littéraires et artistiques, un humour pince-sans-rire et des situations délicieusement loufoques, (…)
KAWAGUCHI Kaiji – Zipang – Kana, 2005
Parce qu’il dévoile certains pans de la mentalité japonaise, de ses angoisses, et qu’il reflète grâce à une fiction uchronique les débats qui ont ont lieu dans l’opinion japonaise d’aujourd’hui, Zipang m’a passionné. (…)
KAWAI Toko – In the Walnut – Taifu, 2012
Le choix s’est révélé bon, puisque j’ai passé un agréable moment à lire In the Walnut, qui effectivement, donne un cadre yaoi à une histoire qui pourrait se passer avec n’importe quels personnages adultes.
KOEGER Élodie & POULLET Hector – Les Îles du Vent – Caraïbéditions, 2009 – Savoir si on est dans du « manga à la française » n’a ici plus beaucoup d’intérêt à vrai dire. A part le format, et le découpage, Les Îles du Vent a tout d’une bande dessinée classique.
KON Satoshi – Kaikisen – Sakka, 2004
Certains cadrages, euh, je veux dire dessins, sont d’un lyrisme envoûtant, et vibrent d’une vie intérieure et mystérieuse. Le passage dans la grotte marine est juste magique.
Kôno Kôji – Gewalt – Doki Doki, 2013
En trois tomes, Gewalt ne perd pas de temps à se justifier, il va droit à l’essentiel, ça castagne tout de suite. Et c’est presque dommage de savoir que ça se termine aussi vite.
KOUME Keito / HASEKURA Isuna – Spice & Wolf – Ototo, 2012
Mais au lieu de l’ecchi bizarre que je craignais, je me retrouve avec un seinen bien écrit, qui prend son temps pour présenter les personnages, (…) Vraiment une bonne surprise.
KOUNO Fumiyo – Koko – Glénat, 2010
Tout cela est effleuré avec pudeur et naturel, sans faux-semblants ni pathos, comme Fumiyo Kouno sait le faire habituellement. Et Koko s’avère un (court) album précieux, à double lecture (…)
KOUNO Fumiyo – Le pays des cerisiers – Kana, 2006
C’est, raconté à hauteur d’homme, ou plutôt de femme, la tragédie des survivants d’Hiroshima, vivants en sursis, qui, dix ans après, essaient de reconstruire (…)
KOUNO Fumiyo – Une longue route - Kana, 2011
Derrière une apparence de légèreté, de futilité et d’onirisme, Une longue route pose des questions bien plus profondes qu’il n’y paraît. Michi et Kosuke, au fond, c’est nous, avec nos doutes, nos espoirs, (…)
KUROGANE Kenn – Pas à pas – Taifu, 2012
(Chronique 1) Voilà une histoire de type tranche de vie, qui raconte sans pathos ni scènes ecchi gratuites comment naît la trouble relation entre une jeune adulte et l’adolescente à problèmes qu’elle a décidé d’adopter.
KUROGANE Kenn – Pas à pas – Taifu, 2013
(Chronique 2) le 3e et dernier tome de Pas à Pas confirme l’excellence des deux précédents, en suivant la progression de cette histoire d’amour toute simple, toujours avec le même mélange d’humour et de chaleur, (…)
KURUMADA Masami – Saint Seiya – Kana, 2011
(Chronique 1) Un seul premier volume, c’est encore un peu tôt pour me prononcer. Pour être honnêtece n’est toujours pas le type d’histoire qui m’attire. (…) les défauts de l’anime sont absents du manga (…)
KURUMADA Masami – Saint Seiya – Kana, 2011
(Chronique 2) Après la curiosité et l’effet de surprise, voici venu le cap difficile à passer de la confirmation. Hélas, ce ne sera pas un cap de bonne espérance (…)
LAM Dimitri – Josh – Babylon Com, 2010
Ce n’est pas porno non plus, hein, mais la sexualité y est abordée sans faux semblants. Le résultat est touchant, un peu maladroit, et ne plaira pas à tout le monde.
LAM Dimitri – Delirium – Babylon Com, 2011
Delirium est en revanche grand public (…) Cette non-intrigue est prétexte à un délire parodique, où les bôgoss rivalisent de poses avantageuses avec la bimbo de service.
LEMAIRE Reno – Dreamland – Pika, 2006 – Les péripéties bordéliques et l’humour trop lolesque me passent au-dessus, enfin je veux dire carrément en-dessous. Détail qui tue : je n’ai pas compris l’intérêt d’imprimer un « manga français » dans le sens de lecture japonais?
MASE Motoro – Heads – Delcourt, 2005
Partant d’une hypothèse scientifique de fiction, la transplantation partielle d’un cerveau humain, il pose des questions intéressantes au sujet de l’identité et de la conscience : qu’est-ce qui fait un individu ?
MASE Motoro – Ikigami – Kazé, 2010
(Chronique 1) L’idée de départ est terriblement simple, et vertigineuse de possibilités. (…) C’est un vrai manga aux thèmes universels, et quand on l’a entre les mains, on ne peut plus le lâcher. (…)
MASE Motoro – Ikigami – Kazé, 2011
(Chronique 2) Les deux habituelles histoires de livraisons d’Ikigami sont parmi les meilleures que j’ai lues dans la série, surtout la première des deux. (…) Bref, un Ikigami grand cru, à mon humble avis. (…)
MASE Motoro – Ikigami – Kazé, 2012
(Chronique 3) A ce stade, le lecteur possède à peu près toutes les clés. Pour les personnages, l’heure est enfin venue de faire des choix, et de se positionner clairement. Le dernier volume offrira-t-il une vraie fin? (…)
MASE Motoro – Kyo-Ichi – Kazé, 2012
Et de fait, le récit se complait dans une répétition de scènes violentes, de plus en plus gores à mesure que l’état du mort-vivant se détériore, mais sans que cela parvienne à réellement faire peur (…)
MATSUMOTO Leiji – Capitaine Albator, le pirate de l’espace – Kana, 2003 – Série et manga se complètent, et doivent s’apprécier comme un tout, une oeuvre riche, sérieuse, dont les défauts essentiellement dus à l’âge sont largement compensés par les qualités (…)
MINAGAWA Ryuji – Peace Maker- Glénat, 2011 – C’est annoncé comme un western, mais ça ressemble plutôt à un classique manga de duels, et finalement, si on remplace le colt par le sabre, Peace Maker pourrait très bien se situer au Japon, à l’ère Meiji.
MINASE Masara – Take over zone – Taifu, 2012 -
L’histoire est crédible, jusqu’à ressembler presque à un seinen orienté gay, plutôt qu’à un yaoi classique. (…) Mais au second tome, malheureusement, Take Over Zone redevient un yaoi pur et dur (…)
MINAMI Q-Ta – Jeux d’enfants – Sakka, 2005 – Mais il y avait quelque chose, un charme, une singularité… Un truc qui m’a poussé à garder le volume à portée de main pendant les deux ou trois jours qui ont suivi, et à le rouvrir pour relire certains passages, juste pour le plaisir.
MIZUKI Shigeru – Opération Mort – Cornelius, 2008 – Opération Mort est un gros one-shot de plus de 300 pages, mais il se lit d’une traite, tant son discours est percutant et terrifiant. Pour ceux qui l’ont lu, c’est un peu l’équivalent de C’était la guerre des tranchées, de Tardi.
MIZUKAMI Satoshi – Samidare – Ototo, 2012
En fait, vous vous en apercevez, j’ai le plus grand mal à expliquer clairement l’ovni que j’ai entre les mains. Pour vous donner une vague idée, j’ai parfois pensé à FLCL, c’est dire.
MIZUSAWA Etsuko & KUSUMI Masayuki – Mes petits plats faciles, by Hana- Komikku, 2013 – Touchant et déroutant, parfois agaçant, voilà un manga complexe et adulte, faussement léger, que je recommande aux lecteurs et lectrices qui auront l’âge de l’héroïne (…)
MOCHIZUKI Minetaro – Dragon Head (réédition) – Pika, 2010
Et, de fait, c’est tellement excellent que l’attente valait le coup, et ce n’en est que meilleur. (…) Le dessin suit les personnages comme une caméra filmerait à l’épaule, au coeur du drame, brut de décoffrage. (…)
MOCHIZUKI Minetaro – La dame de la chambre close – Glénat, 2004 – Le scénario de base est un classique de l’horreur japonaise, reprenant le type de fantôme (mais est-ce un fantôme?) déjà popularisé par Ring, la grande jeune femme en blanc et aux longs cheveux noirs. (…)
MORI Hideki – Tengu – Delcourt, 2001
Superbement réalisé, dessiné et mis en scène, Tengu est passionnant pour l’éclairage qu’il apporte sur un moment clé de l’histoire du Japon. (…) J’ai appris de nombreuses choses. (…)
MORI Hideki – Tsuru, princesse des mers – Delcourt, 2005
Outre un contexte historique original et prometteur, le manga possède aussi un argument de premier choix : Tsuru elle-même, héroïne haute en couleurs, sexy mais naturelle, fausse naïve et vraie rebelle (…)
MORINAGA Milk – Une recette secrète – Taifu, 2013
Bon, vous l’aurez compris, il n’y a pas plus d’histoire ici que dans Hanjuku Joshi, mais le souci c’est qu’il n’y a pas de sexe non plus. Alors qu’est-ce qui reste? L’humour, heureusement.
MORINAGA Milk – Secret Girlfriends – Taifu, 2013
À la fin de ce premier tome, je comprends mieux la réputation de cette auteure pour les fans de yuri : c’est bien amené, plutôt mignon et pas gnangnan (cette fois). (…)
MORISHIMA Akiko – Hajuku Joshi – Taifu, 2012
Si ce titre ne restera pas pour moi inoubliable, il remplit le cahier des charges de l’émoustillage, c’est déjà ça. Le même dessin avec une histoire un peu plus conséquente, et ça fera un bon manga.
MOTOMIYA Hiroshi – Je ne suis pas mort – Delcourt, 2009
Je ne suis pas mort n’est pas un manga misérabiliste sur la vie d’un SDF, ni un délire néo-baba-cool sur l’homme qui redécouvre la nature, la vraie, tout ça. C’est un récit d’aventures moderne (…).
MURAKAMI Takashi – Le chien gardien d’étoiles – Sarbacane, 2011 – Certes, l’histoire est joliment racontée (…). Mais ce ton uniformément doux, apaisé, serein, lumineux, le parti pris de se situer du point de vue du chien, m’a gêné.
NAGAYASU Takumi – Le cheminot – Panini Manga, 2007 – J’ai été frappé par la perfection du dessin (…). Un mélange subtil d’hyperréalisme (incroyable souci du détail) et d’abstraction (les paysages du Hokkaido enneigé).
NAKAMURA Hikaru – Les vacances de Jésus et Bouddha – Kurokawa, 2011 – Le décalage entre le statut divin des héros et leur immersion dans le quotidien est propice à un comique de situation. Pour autant, y a-t-il de quoi faire une série en 6 ou 7 volumes? (…)
NAKAMURA Hikaru – Les vacances de Jésus et Bouddha – Kurokawa, 2012 – Bref, je trouve ce tome 4 plus drôle que les 2 et 3, et aussi bon que le 1 (vous me suivez?). Mais je maintiens qu’un peu de renouvellement ne serait pas du luxe. (…)
NAKASHIMA Yuuki – Kirihoshi- Glénat, 2010 – Une impression de gâchis, de potentiel inexploité. Avec le temps, peut-être, Kirihoshi aurait fini par s’imposer, pour peu qu’on lui eusse laissé le temps de développer intrigue et personnages, et de corriger le tir.
NANANAN Kiriko – Blue – Sakka, 2004 – Blue est à mon sens un manga exceptionnel, (…) parce que dans la forme comme dans le fond, il ne ressemble en rien à ce que j’ai l’habitude de lire. Dorénavant, il y aura pour moi un avant, et un après Kiriko Nananan.
NAO Tsukiji – Adekan – Taifu, 2012
Shojo, seinen ou yaoi, finalement aucune de ces étiquettes ne suffit à définir Adekan, qui se distingue avant tout par un design profondément original (…)
NIGHT OWL / NANATSUKI Kyoichi – The arms peddler – Ki-oon, 2012 – (Chronique 1) Ce qui m’a séduit, c’est surtout la profondeur de champ, qui laisse entrevoir un univers riche et cohérent, porteur de nombreux rebondissements potentiels. (…)
NIGHT OWL / NANATSUKI Kyoichi – The arms peddler – Ki-oon, 2012 – (Chronique 2) Un manga distrayant avec action saignante, rebondissements, et une jolie fille en bonus, dans un univers patchwork déjà vu mais savamment remixé. De l’excellente série B, somme toute.(…)
NOUJOU Junichi – Tokyo, fin d’un monde – Delcourt, 2011
(Chronique 1) J’attends avec intérêt de voir comment cette histoire évoluera. Pour l’instant, je remarque qu’à défaut d’originalité, l’intrigue repose avant tout sur ses personnages. (…)
NOUJOU Junichi – Tokyo, fin d’un monde – Delcourt, 2011
(Chronique 2) Soufflé qui retombe, attente déçue… je vais être franc : c’est exactement ce que j’ai ressenti à la lecture de ce qui se révèle au final un shonen sentimental à l’intrigue alambiquée. (…)
ŌBA Tsugumi & OBATA Takeshi – Death Note – Kana, 2007 – J’ai enfin terminé la lecture de Death Note. Je dois reconnaître que j’avais abandonné la lecture en cours, vers le tome 7 ou 8, la lassitude et l’agacement ayant pris le pas sur l’intérêt.
ŌBA Tsugumi & OBATA Takeshi – Bakuman – Kana, 2010 – (Chronique 1) Discrètement contestataire (…) L’humour, l’autodérision, le charme d’une histoire shonen pas vulgaire (pas ou presque de fan service) et une mise en scène efficace y sont pour beaucoup.
ŌBA Tsugumi & OBATA Takeshi – Bakuman – Kana, 2010 – (Chronique 2) Du coup, je ne saisis toujours pas l’essence de l’ambition artistique des deux mangakas en herbe. Ils cherchent quoi? Juste à devenir célèbres?
ŌBA Tsugumi & OBATA Takeshi – Bakuman – Kana, 2011 – (Chronique 3) Les personnages secondaires sont assez drôles, à part les filles, qui sont définitivement des nouilles au QI proche de leur temps de cuisson en minutes.
ŌBA Tsugumi & OBATA Takeshi – Bakuman – Kana, 2012 – (Chronique 4) Ce ne sont plus des gosses, mais de vrais mangakas impliqués dans un plan de carrière, leurs personnalités ont évolué et leurs rapports deviennent professionnels.
ŌBA Tsugumi & OBATA Takeshi – Bakuman – Kana, 2012 – (Chronique 5) - Et quoi que j’aie pu dire dans des chroniques plus anciennes, je n’attends pas particulièrement la fin. Je veux juste ma dose régulière de Bakuman.
OCHAZUKENORI -Le Manoir de l’Horreur – Delcourt, 2004-2005 -
Ochazukenori réussit à ne pas trop se répéter, justement parce qu’il ne puise pas tellement dans le vocabulaire habituel de l’horreur. Et puis son style de dessin, dynamique, léger, aéré, presque esquissé, (…)
OTAGAKI Yasuo & C.H. LINE – Front Mission, Dog Life & Dog Style – Ki-oon, 2012 – Ce qui m’inquiète, toutefois, c’est que tout semble déjà dit en un seul tome, qui se conclut presque à la manière d’un one-shot. Est-ce que ce Front Mission peut tenir la distance ?
OTOMO Katsuhiro – Dômu, Rêves D’Enfants – Les Humanoïdes Associés, 2008 – Je n’ai jamais réussi à me débarrasser de ce sentiment mêlé d’excitation, de respect et presque d’incompréhension. Pourtant, je suis resté sur le seuil, sans y entrer tout-à-fait. (…)
OTSUKA Eiji / TAJIMA Sho-U – MPD Psycho – Pika, 2004
Un cran est encore franchi dans MPD Psycho, mais cette fois avec une imagination beaucoup plus foisonnante dans le mode opératoire (et c’est le cas de le dire, parfois, on est proche de l’opération chirurgicale). (…)
ROKUROICHI – Orange lips – Taifu, 2013
Je ne sais pas pourquoi ça m’a plu. Ça n’a aucune profondeur, ça n’est pas très raisonnable, c’est juste très joli à regarder, et il en reste une agréable sensation de fraîcheur la dernière page tournée. (…)
SAHARA Mizu – My girl – Kazé, 2010
(Chronique 1) Racontée du point de vue de Masamune, My Girl est une histoire toute simple, qui m’a séduit dès les premières pages. (…) C’est léger, beau, doux, chaleureux. Réconfortant. (…)
SAHARA Mizu – My girl – Kazé, 2011
(Chronique 2) Je vous ai déjà dit combien j’apprécie cette série? Ah oui, c’est vrai. (…) Pudeur et sensibilité, chaleur et délicatesse, My Girl est vraiment la série à lire pour se remonter le moral. (…)
SAHARA Mizu – My girl – Kazé, 2012
(Chronique 3) Les gens heureux n’ont pas d’histoire, il paraît : et alors? Quand elle est racontée avec autant de douceur, une non-histoire peut prendre des allures de conte de fées. (…)
SAHARA Mizu – Un bus passe – Kazé, 2012
Les nouvelles qui composent ce recueil sont si ténues, si légères qu’il est impossible de les résumer. Des instantanés qui ne laissent de traces que dans le coeur de ceux qui les vivent, et dans celui des lecteurs. (…)
SAINTE-ROSE Alexandre – Waldo Papaye – Caraïbéditions, 2011 – Sous-titré Je suis une légende, ce premier tome présente les personnages et les amène dans un monde délirant à la One Piece, (…). De la très bonne cuisine, si on l’aime épicée.
SANBE Kei – L’Île de Hozuki – Ki-oon, 2010 – Avec le 4e tome, paru ces jours-ci, s’achève la série l’Île de Hozuki, débutée en février 2010. Globalement, j’en ai plutôt apprécié la lecture, mais en détail, si j’ai trouvé le premier tome excellent, les 3 autres m’ont nettement moins plu.
SASÔ Akira – Fujisan – Sakka, 2005
Je suis ressorti de cette lecture passablement déprimé, un peu comme quand je viens de finir de lire mon avis d’imposition, voyez. Ajoutez à cela un dessin curieusement enfantin, raide jusqu’à la maladresse (…)
SATO Syuho – L’Île des Téméraires – Kana, 2009
D’un réalisme saisissant, raconté à hauteur d’homme, il présente un aspect méconnu du phénomène kamikaze, celui des Kaiten, ces invraisemblables (et inutiles) torpilles humaines lancées en 1944 (…)
SENNO Knife – La fin de l’Eden – Vegetal Manga Shoten, 2003
Le manga lui-même, sans être très original par son sujet, a suscité mon intérêt, et ma surprise, par son traitement. On voit des foetus dans des bocaux, des corps éviscéréset des flots de sang, mais c’est du shojo. (…)
SHIROW Masamune – Appleseed – Glénat, 1996
Comme Ghost in The Shell, son oeuvre la plus connue, elle se situe dans un univers d’anticipation souvent qualifié de cyberpunk, d’une parfaite cohérence et d’une incroyable profondeur. (…)
SHIROW Masamune – GITS : Manmachine interface – Glénat, 1996 – Le résultat est que l’esprit comme l’oeil se fatiguent très vite à tenter de suivre le fil de l’intrigue (…) En fait voilà, c’est ça : ManMachine Interface n’est plus un manga, c’est un art-book. (…)
SHIROW Masamune – Orion – Glénat, 1994 -
(…) très vite Shirow se laisse porter par son péché mignon : un dessin tellement spectaculaire que l’histoire en devient inintelligible, et donc secondaire. Quand le talent est gâché par la facilité…
SONODA Kenichi – Gunsmith Cats – Glénat, 1996
Imaginez : un duo de filles à tomber, de l’action pure avec des scènes de folie, des bagnoles que même moi j’en bave (alors que d’habitude je m’en fous) et une totale absence de moralité. (…)
SORYÔ Fuyumi – Eternal Sabbath – Glénat, 2004-2005
Les affrontements ou les « visions » sont traités avec un cocktail de poésie, d’horreur et de psychédélisme assez original, la violence étant plus suggérée que montrée. Le résultat est parfois stupéfiant d’élégance.
STUDIO VARIETY ARTWORKS – Hugo, les misérables – Soleil, 2011 – (…) l’adaptation de l’oeuvre de Hugo m’est franchement apparue comme bâclée, aussi bien dans la mise en scène que dans le dessin. (…) Hugo ne méritait pas ça.
STUDIO VARIETY ARTWORKS – Machiavel, le Prince – Soleil, 2012 – Le dessin est comme à l’habitude assez impersonnel, mais jamais moche. Il est clair, parfois simpliste, mais les personnages sont bien caractérisés et la construction, comme je l’ai déjà souligné, très efficace.
STUDIO VARIETY ARTWORKS – Karl Marx, le capital – Soleil, 2011 – Si on considère la réalisation, elle est assez moyenne, le dessin comme les personnages étant schématiques, mais si on considère l’aspect didactique, c’est plutôt malin et bien fait. (…)
STUDIO VARIETY ARTWORKS – Proust, À la recherche du temps perdu – Soleil, 2011 – Où est passée la réflexion sur l’art? Sur la politique? Reste un volume agréable à lire, dont le dessin, inégal, a le mérite de la sobriété.
STUDIO VARIETY ARTWORKS – Stendhal, le rouge et le noir – Soleil, 2011 – L’adaptation manga est réussie. Bien sûr, comme Soleil le rappelle en frontispice, il ne faut pas en attendre un substitut du texte original (même si le gamin de 14 ans en moi est tenté de le croire)
SUGIMOTO Iqura – A lollypop or a bullet – Glénat, 2011
Derrière sa discrète couverture en noir et blanc, et avec la tranche teinte en rose ou en bleu selon le tome, A Lollypop or a Bullet a réussi à me donner des émotions aussi contradictoires que la tristesse, la joie, (…)
SUGIMOTO Iqura – Summer Wars – Kazé, 2010
(Chronique 1) Et comment je vais faire, moi, maintenant, avec ce manga. Non parce que Summer Wars en manga, honnêtement j’en voulais même pas à la base. Vu que j’avais trouvé le film pas transcendant. (…)
SUGIMOTO Iqura – Summer Wars – Kazé, 2011
(Chronique 2) Un manga qui fait la part belle à l’amitié, à l’amour, et à la famille, ce n’est pas très nouveau, mais quand des personnages sont aussi bien campés, ça fonctionne à fond et c’est tant mieux. (…)
SUZUKI Tsuta – Hand Which – Taifu, 2012 -
Hand Wich commence avec un récit touchant et assez drôle, où lors d’une soirée arrosée, un macho qui vient d’être plaqué par sa copine proclame à ses potes, sous l’effet de l’alcool (…)
SUZUKI Tsuta – Your Story I have Known – Taifu, 2013
Ce n’est pas le cas de Your Story I have known, que j’ai trouvé plus fade, avec des personnages sans mystère, et finalement assez peu attachants. Même l’histoire du yakuza, pourtant prometteuse, piétine assez vite, (…)
SUZUKI Yufuko – Candy – Taifu, 2013 – Le trait est à l’image de la narration : délicat, aérien, et sans fioritures. Tout cela n’est guère révolutionnaire, mais en cette période morose, un peu de douceur n’est pas de refus, même si elle ne dure pas plus qu’un bonbon acidulé.
TADANO Nobuaki – Ethnicity 01 – Doki Doki, 2012
Bien que je trouve l’ensemble brouillon, c’est la fraîcheur du trait, l’héroïne sympa et le mystère sous-jacent qui me feront aller plus loin dans la lecture.
TAKADERA Akihiko – La Garde du Sultan – Kana, 2011
Pas de notice biographique ni de quatrième de couv’. La Garde du Sultan est un recueil d’un illustre inconnu, dont une seule histoire sur trois est basée sur un scénario d’Otomo. (…)
TAKEUSHI Naoko – Codename Sailor V – Pika, 2012
(…) chaque case ou presque est ponctuée de commentaires, de détails qui tuent (…) C’est idiot, c’est marrant, c’est un peu méchant et ça flashe dans tous les sens, c’est Sailor V.
TAKAHAMA Kan – Deux expressos – Casterman, 2010
Ecrit par une japonaise amoureuse de la France, Deux Expressos m’a séduit par sa petite voix singulière, par le charme de ses personnages et par le mélange de douceur et d’humour qui les enveloppe (…)
TAKAHAMA Kan – Sad girl – Casterman, 2012
Portrait d’une jeune femme ayant perdu tous ses repères, Sad Girl est une réflexion sur les addictions, toutes quelles qu’elles soient : la drogue, l’alcool, le sexe, l’argent, la religion, (…)
TAKANO Hiroshi / TACHIBANA Kenichi – L’Affaire Sugaya – Delcourt, 2012 - Un pavé dans la mare. Pour nous, lecteurs occidentaux, il a le mérite de lever un coin du voile sur un aspect peu reluisant de la société japonaise : son système judiciaire. (…)
TAKARAI Rihito / KABEI Ukako – Welcome to Hotel Williams Child Bird – Ototo, 2012 – Le dessin est d’une grande légèreté, jouant avec clarté des contrastes (…). Et j’ai bien aimé l’érotisme discret et suggéré, tout en retenue et sans voyeurisme.
TAKARAI Rihito / TACHIBANA Venio – Seven days – Taifu, 2010-2011 - Pour ne rien gâcher, le principe de l’histoire (le découpage en sept jours) instaure une tension croissante, sinon un véritable suspense, à mesure que se rapproche la date fatidique. (…)
TAKENO Shigeyasu – Le conte du charbonnier – Picquier, 2006
Le conte du charbonnier est un manga magnifique, au dessin puissamment évocateur, et l’auteur, Takeno Shigeyasu, fait preuve d’une maîtrise graphique admirable.
TAKEYA Shuji & Marginal – Astral Project – Sakka, 2007-2008 – Astral Project présente un univers où le spirituel fait un retour inattendu, (…) prétexte pour (…) critiquer le matérialisme forcené des sociétés occidentales, où tout peut s’acheter donc rien n’a de valeur…
TAMAYOKI Benkyo -Blood, the Last Vampire – Panini, 2003
Ce n’est pas l’adaptation du film, mais une suite. Après vérification, il s’agit même d’un travail de commande, passé par le studio Production IG. Surprise : ça flirte avec le gore et le hentai. (…)
TANIGUCHI Jirô – Le gourmet solitaire - Sakka, 2005
C’est ainsi une plongée dans la vie quotidienne japonaise, autant qu’une incitation à la gourmandise. Étant moi-même très gourmand, et féru de cuisine, je ne pouvais rester insensible à un tel livre. (…)
TANIGUCHI Jirô / FURUYAMA Kan – Kaze No Shô, Le Livre du Vent – Panini, 2004 – C’est donc à un véritable manga de sabre que nous convoque Taniguchi, avec de nombreuses scènes d’action et de combat. (…) Un des tous meilleurs one-shots historiques, pas moins. (…)
TANIGUCHI Jirô – Quartier lointain – Casterman, 2002 – Peut-être sa plus belle réussite, probablement parce qu’il y a mis beaucoup de lui-même, et de ses propres souvenirs d’enfance, mais aussi et surtout parce qu’il s’appuie sur une véritable intrigue romanesque.
TEZUKA Osamu – Astro Boy, le robot le plus fort du monde – Kana, 2009 - Astroboy risque de décevoir le public moderne, et l’arc narratif du T5, bien que cohérent, n’est pas facile de le lire isolément. À moins d’avoir conservé ses yeux d’enfant.
TEZUKA Osamu – La femme insecte – Sakka, 2009 – La Femme Insecte, sans être un chef-d’oeuvre, est plus qu’une curiosité : un jalon dans l’évolution de l’art d’Osamu Tezuka, témoin d’une époque, et une fois de plus, dessinateur de premier plan.
TEZUKA Osamu – Le chant d’Apollon – Kana, 2012
C’est parfois prenant, quand ça prend des accents de thriller ; à d’autres, j’ai trouvé ça daté, voire totalement kitsch : les épisodes de science-fiction sont vintage, mais dans le mauvais sens du terme.
TEZUKA Osamu – Kirihito – Delcourt, 2005-2006
Kirihito se passe dans le milieu médical, mais déborde vite du cadre pour partir dans les directions habituelles de son auteur : l’humanisme, le respect de la différence, l’amitié entre les peuples.
TEZUKA Osamu – Ayako – Delcourt, 2003-2004
C’est une lecture essentielle, une de ses oeuvres les plus marquantes, et si l’expression n’était pas tant galvaudée, je dirais sans hésitation : un chef d’oeuvre. A tous points de vue.
TEZUKA Osamu – Nananiro Inko – Asuka, 2004 – Tezuka a le génie d’oser les synopsis les plus improbables (convoquer Shakespeare, Ibsen, Gorki et Camus dans un polar!), mais ici il a l’air de ne pas se passionner pour son propre personnage, assez moche il faut dire (les lunettes !).
TEZUKA Osamu – L’arbre au soleil – Tonkam, 2005-2006
Avec Tezuka, le problème, c’est que la qualificatif « chef-d’oeuvre » est facile à employer. On est presque rassuré de relever, ça et là, quelques imperfections qui nous en dispensent.
TEZUKA Osamu – Ludwig B. – Asuka, 2006 – Je vous recommande toutefois le plus chaleureusement du monde de lire ce manga, car même inachevé, il apporte son lot de sourires (l’humour, toujours très présent), de rêverie et de réflexion. Du pur Tezuka. Sa symphonie inachevée.
TORIYAMA Akira – Dragon Ball – Glénat, 1993… – C’est inventif, drôle, captivant, varié, en tous cas jusqu’au tome 16, là où j’en suis actuellement. J’ai un peu peur d’aller plus loin, parce que j’ai été averti qu’à un moment, DB devient répétitif et sérieux –
TOUME Kei – Sing « Yesterday » for me – Delcourt, 2003 – (…) c’est par l’histoire et les personnages que j’ai été séduit. Bon le dessin n’est pas dégueu non plus, et j’aime bien Kei Toume d’une manière générale, même ses essais de jeunesse, comme Déviances, Zéro et Kurogane.
TOYODA Tetsuya – Undercurrent – Kana, 2008 – Certaines planches sont de toute beauté, avec le recours ponctuel à l’aquarelle et au lavis. Sitôt le livre refermé, l’histoire ne semble pas vouloir s’arrêter, continuant sur les différentes voies qu’il laisse à notre imagination.
TSUGE Yoshiharu – L’homme sans talent – Ego comme X, 2006
Faut-il raconter l’histoire? Ce manga commence par la fin. « Pour finir, je suis devenu marchand de pierres. » Marchand de pierres… peut-on imaginer métier plus dérisoire?
TSUTSUI Tetsuya – Duds Hunt – Ki-oon, 2004
Si Duds Hunt fait dans la sobriété et l’efficacité, en privilégiant les scènes d’action spectaculaires (combats de rue sans pitié), il faut souligner l’habileté de la construction (…)
TSUTSUI Tetsuya – Reset – Ki-oon, 2006
Reset possède également une qualité graphique supérieure à Duds Hunt, pourtant déjà très réussi sur ce plan (mais plus convenu, plus claustrophobe dans la violence) (…)
TSUTSUI Tetsuya – Prophecy – Ki-oon, 2012
Et bien, il reprend les thèmes déjà abordés avec Duds Hunt et Reset, en systématisant une critique sociale sans concession sur la société japonaise actuelle : inégalités, racisme, cynisme, indifférence.
UENO Kentaro – Sans même nous dire au revoir – Kana, 2011
Dans ce récit autobiographique, Kentaro Ueno, mangaka publié par Comic Beam, raconte sans fausse pudeur la mort de sa femme, victime d’une crise cardiaque, puis les premiers jours qui ont suivi le décès, (…)
UOTO Osamu & Toshusai Garaku – Dossier A – Delcourt, 2010
(Chronique 1) L’histoire fait la part belle au mystère, peu d’action mais du suspense et des rebondissements, qui peuvent parfois évoquer du Indiana Jones (en moins secoué, quand même).
UOTO Osamu & Toshusai Garaku – Dossier A – Delcourt, 2010
(Chronique 2) Il n’y a pas la même tension que dans Monster, loin s’en faut ; j’attends tout de même des révélations et ce tome 6 les distille, pour le moins, avec parcimonie…
UOTO Osamu & Toshusai Garaku – Dossier A – Delcourt, 2011
(Chronique 3) Et je le répète, Dossier A fait partie, avec Ikigami et Monster, de ces mangas « sérieux » que je ne peux lâcher avant d’avoir tourné la dernière page.
UMEZU Kazuo – L’école emportée – Glénat, 2004
L’Ecole Emportée traite de l’apocalypse qui frappe une école et ses enfants, lesquels deviennent une micro-société représentative de l’humanité, à la fois responsable et victime du malheur qui lui arrive. (…)
URASAWA Naoki – Histoires courtes – Kana, 2011
Et c’est là ce qui fait tout l’intérêt et le charme de ce recueil : des récits spontanés, explorant les idées de leur créateur, même les plus farfelues, avec déjà des tendances annonciatrices (…)
URASAWA Naoki – Monster – Kana, 2001-2005
J’ai été immédiatement happé par cette histoire. Grand lecteur de polars et de thrillers, j’ai retrouvé dans Monster tous les ingrédients que je recherche dans ce type d’intrigue.
URASAWA Naoki & NAGASAKI Takashi – Pluto – Kana, 2010
(Chronique 1) (…) un sens du récit virtuose, qui développe le suspense sur des fausses pistes tout en retombant toujours sur ses pieds, comme le plaisir de se perdre dans un labyrinthe, pour mieux se retrouver ensuite…
URASAWA Naoki & NAGASAKI Takashi – Pluto – Kana, 2010
(Chronique 2) (…) ce 6ème tome est à ce jour le meilleur de la série, et il m’a fait fait, plus que jamais, penser aux moments les plus forts de 20th Century Boys .
URASAWA Naoki & NAGASAKI Takashi – Billy Bat - Pika, 2012
(…) je suis très preneur de ces récits labyrinthiques et à tiroirs, j’adore me perdre sur de fausses routes et me faire balader, donc je pense qu’avec Billy Bat, on a récupéré du lourd.
UROBUCHI Gen & SHINJIRÔ – Fate/Zero – Ototo, 2014
Dès le premier tome, l’univers est planté, l’apparition des personnages est dosée avec un art consommé du suspense, et on sait où on va : vers la baston.
URUSHIHARA Satoshi – Plastic Little – Pika, 2002
(…) l’anime est lourdingue au possible, étirant une histoire sans intérêt dans le seul but de montrer des boobs. En comparaison, je qualifierais le manga d’agréable pochade, avec de zoulis dessins dedans.
YACHIKI Yukari – Made in Heaven – Asuka, 2007 –
Made in Heaven est un étrange hybride de josei et de seinen à intrigue policière, flirtant avec la science-fiction. C’est curieux à lire, l’ambiance est assez pesante, tendue, sinon désespérée (…)
YAGAMI Yu – Go West! – Taifu, 2006
(…) c’est un western de fantasy, complètement barré, et c’est pour ça que je l’ai aimé. Après Sergio Leone et le western spaghetti, voici Go West et l’invention du western sushi. Complètement à l’ouest, bien sûr.
YAMAGAMI Tatsuhiko – Les vents de la colère - Delcourt, 2006
Un manga dont on ne sort pas indemne, qui fait changer radicalement le point de vue sur un Japon tenaillé par des pulsions traditionalistes et négationnistes, qui s’illustrent encore aujourd’hui.
YANAGAWA Yoshihiro – Bye bye, my brother – Sakka 2013
(…) j’ai lu Bye bye, my brother en très peu de temps, complètement sous le charme, et je ne sais pas par quel bout prendre cette partie de ma chronique.
YUKIMURA Makoto – Vinland Saga – Kurokawa, 2009
(Chronique 1) Un contexte historique passionnant, auquel j’ai toujours été sensible, une intrigue linéaire mais cohérente, des personnages charismatiques, un dessin (j’en ai peu parlé) clair et fouillé à la fois, (…)
YUKIMURA Makoto – Vinland Saga – Kurokawa, 2011
(Chronique 2) Si vous avez vibré au récit épique, plein violence et de passion, de l’arc Askelaad, attendez-vous à un gros changement de rythme, plus calme, plus pesant, mais pas moins prenant. (…)