Pompoko
(Heisei tanuki gassen Pompoko)
d’Isao Takahata
sur une idée originale d’Hayao Miyazaki
personnages et animation : Shinji Otsuka
Studio Ghibli, 1994
Sortie française : 2005
L’histoire :
Entre nature et ville, les Tanukis vivaient heureux selon leur mode de vie habituel : s’amuser, se chamailler ou s’aimer, chercher à manger et jouer des tours aux humains. Discrets et insouciants, ils n’ont pas vu grandir l’agglomération de Tokyo, dont l’extension menace leur habitat, et leur survie.
Pris au dépourvu, les Tanukis tentent d’oublier leurs querelles intestines et de surmonter leur paresse pour organiser un plan de riposte. Mais n’est-il pas déjà trop tard? Que peuvent de petits mammifères nigauds contre les bulldozers et les tractopelles? D’abord, ils décident de surveiller les humains afin de trouver leurs points faibles. Pendant ce laps de temps, les Tanukis expérimentés inculquent aux plus jeunes la maîtrise de leur arme secrète : l’art de la métamorphose. Deux émissaires sont également envoyés vers Shikoku et Sado, où sont supposés se trouver les plus puissants des maîtres Tanukis.
Alors que se prépare l’affrontement, au moins deux tendances se dessinent, quant à l’action à mener : d’un côté, les partisans de l’attaque frontale se réunissent derrière Gonta, chef de guerre courageux mais colérique et irréfléchi ; de l’autre, les pragmatiques, représentés par le vieux Tsurugame et le jeune Shokichi, prônent la ruse et la non-violence. Mais ni les uns, ni les autres de trouvent de solution vraiment efficace… Et l’urbanisation progresse, inexorablement. Les Tanukis, acculés, doivent-ils tenter un baroud d’honneur? Ou bien leur reste-t-il encore une issue?
Ce que j’en pense :
Pompoko est le plus déroutant, le plus déjanté et le plus féroce des films Ghibli que j’ai pu voir (je les ai tous vus sauf quatre : Souvenirs goutte à goutte, Si tu tends l’oreille, Le royaume des Chats et bien sûr le prochain, La colline aux coquelicots). Si vous ne l’avez pas encore vu, otez-vous définitivement la fausse impression que peuvent laisser affiches et bandes-annonces : l’idée d’un film pour enfants, avec animaux rigolos comme dans Totoro, et message écolo émerveillé à la clé. Pompoko est un film de guerre, un western, ou un film de sabre, avec des combats, des rebondissements, des plans qui foirent, des victimes, du courage et du désespoir. Les Tanukis sont comme les indiens face à l’invasion des visages pâles, comme le village gaulois face aux légions romaines – sauf que devant une telle multitude, la potion magique ne sert plus à grand chose. Pompoko est un film sérieux, ambitieux, qu’Isao Takahata a habillé d’humour et de merveilleux, certes, mais pour mieux surprendre le spectateur. Comme Toshio Suzuki l’explique dans son livre de souvenirs (Dans le studio Ghibli, Travailler en s’amusant, Kana 2011), même le titre du film a été choisi dans cette optique : un titre sonore, enfantin et vulgaire (« Pompoko » évoque le bruit que font les Tanukis en se tapant sur le ventre, quand ils ont trop mangé), derrière lequel se profile un fim subversif, qui ne correspond pas à ce qu’attend le grand public a priori.
Ici, le merveilleux n’est pas tout rose : conformément à la tradition shinto, les créatures magiques sont bourrées de défauts. Même s’ils sont mignons en apparence, les Tanukis sont limités, crédules, paresseux, inconstants, animaux, vulgaires, ils pètent bruyamment, forniquent (hors champ), et les mâles trimballent des roubignolles larges comme trois tatamis. Incapables de faire des plans sérieux ni de s’y tenir, ils se font avoir par les humains qui pourtant ignorent tout de la magie. Et face au danger, s’ils font preuve de courage, les Tanukis ne rechignent pas devant les moyens extrêmes : des actions criminelles que l’on peut qualifier de terroristes. Quelques-uns iront même jusqu’à l’attaque suicide (ci-contre), dans une scène de kamikaze grandiose et ridicule, illustrant bien l’inutilité de leur action.
Bien que racontée sous forme de chronique, du point de vue Tanuki, l’histoire ne nous les présente pas comme de purs héros. Chacun se fera sa propre idée, mais le film rejette tout manichéisme. La fable écolo que certains ont décelée existe bien, mais elle ne résume pas Pompoko. Adulte, volontairement ambigu (notamment dans sa conclusion), le film reste tout de même émouvant, et visuellement enchanteur. C’est là l’autre aspect spécifique de Pompoko : sa richesse graphique.
Dès les premières minutes, on découvre le principal parti-pris esthétique du film : un perpétuel va-et-vient entre trois niveaux graphiques (au moins) de représentations des Tanukis : 1) le réalisme animalier, qui nous donne des représentations quasi documentaires de la vie des Tanukis – scènes de toute beauté, c’est à souligner ; 2) l’antropomorphisme, classique dans l’anime, c’est celui que l’on voit le plus fréquemment (cf l’affiche du film par exemple) ; 3) le schématisme , qui nous montre les Tanukis comme des simples silhouettes, notamment dans certaines scènes de groupe : combats, danses, fêtes). A ces trois niveaux s’ajoute un quatrième : celui de la métamorphose, qui progresse tout au long du film, en démarrant doucement (transformations imparfaites et comiques, en bouilloire ou en ballon de foot par exemple) jusqu’à atteindre une démesure grotesque et ridicule (les couilles du vieux Yashimano qui deviennent un « navire de la prospérité »), en passant par ce qui est, pour moi et je pense pour tous ceux qui l’ont vu, LA scène sublime de Pompoko : le défilé des dieux, démons et Yokaïs dans la ville nouvelle, sous les yeux médusés des habitants.
A elle seule, cette scène d’environ 15 minutes vaut les deux heures que dure le film dans sa totalité. Je ne sais comment la raconter. Sans doute qu’il ne le faut pas. Mais c’est peut-être bien là un des moments les plus géniaux de toute l’animation japonaise. Je citerais quand même des visions directement tirées de des croquis ou peintures de Hokusai (le fantôme-lanterne), et bon nombre de yokaïs tout droits sortis des rouleaux du Hyakki Yako (parade nocturne des cent démons – voir, à ce sujet, l’article de Plumy à l’Heure du Boeuf). J’ai même vu passer un Totoro et une petite sorcière nommée Kiki. Comme les citadins et enfants au bord des rues, qui voient défiler et se métamorphoser les monstres comiques, poétiques et effrayants, j’en suis resté baba.
Mais Pompoko recèle bien d’autres surprises et détailssignifiants de cet acabit, comme lespseudos fantômes sans visages ; ou de façon moins spectaculaire, la scène où le vieux Tsurugame initie les jeunes au moyen d’un… Kamishibai, ce spectacle de rue où un conteur illustre son histoire avec des cartons peints qu’il glisse dans un écran. Sans oublier, enfin celle où, symbolisant l’urbanisation galopante, un Bouddha couché contemple ses petitsmoines en train de construire des maisons… Clin d’oeil à l’opposition entre le Bouddhisme, religion sérieuse, et le Shintoïsme, religion des esprits et des Tanukis.
A l’origine d’autant d’idées, de références, de citations, Isao Takahata est le chef d’orchestre qui décide des variations de rythme, de couleur et de tonalité avec une virtuosité époustouflante. A de nombreuses reprises, si on laisse de côté l’intrigue et les nombreuses péripéties, assez embrouillées il faut avouer, on peut tout simplement admirer le cadre, que ce soient les décors, spécialité Ghibli encore ici au top niveau, ou bien l’animation d’une fluidité sans égale. Or jamais Pompoko ne cherche à faire beau : c’est juste le résultat du perfectionnisme d’une équipe et d’un chef au sommet de leur art. Je l’ai déjà dit je crois, mais certaines scènes ont l’air extraites d’un documentaire animalier en prises de vues réelles, sauf que c’est de l’animation.
Un film engagé, atypique, et très créatif : Pompoko serait-il un film parfait? Non, justement, et heureusement, je dirais presque. J’ai lu ça et là que le film serait trop long (2 heures). Au contraire, au vu du contenu et de la quantité d’idées (au moins une à chaque plan), il serait même un peu court… Car Pompoko est finalement victime du perfectionnisme et de la forte personnalité de son auteur. Riche, foisonnant, bourré de clins d’oeils et de références, le films est parfois un peu bavard (trop de voix off par exemple), et ne possède pas ces instants introspectifs, méditatifs, ces salutaires suspensions du temps, ces pauses esthétiques permettant de souffler au coeur d’une action trépidante. Trop long? Définitivement non. Mais trop dense, trop secoué, peut-être.
Quoi qu’il en soit, Pompoko m’a passionné et diverti, et un second visionnage me paraît un minimum pour mieux l’apprécier encore : je suis certain d’être passé à côté de mille détails signifiants. Et puis, penser que la distribution DVD d’un film aussi peu correct se soit faite sous l’égide des bien-pensants de Disney/Buena Vsita, c’est assez réjouissant je trouve. Imaginez un peu : ces malappris de Tanukis aux couilles hypertrophiées, lâchant leurs flatulences à la tronche de Mickey, c’est sans prix.
C’est à la vue de ce film que j’ai réalisé qu’il y avait des gens intelligents chez Ghibli.
Plus sérieusement, je trouve que Takahata est véritablement le grand monsieur du studio. J’ai réellement le sentiment que sur pompoko, il réussit là où Miyazaki a échoué durant toute sa carrière: faire un film intelligent et pas manichéen en parlant de l’écologie.
Je ne suis pas aussi catégorique que toi. Dire que Miyazaki a échoué toute sa carrière me semble pour le moins excessif. Tu peux ne pas apprécier, ce que je pourrais comprendre avec un peu plus d’arguments ; je dirais pour ma part que Miyazaki est un conteur, là où Takahata est plutôt un moraliste, en ce sens, ils se complètent. Il ressort du livre de Suzuki que Takahata a un fort ascendant sur Miyazaki. Miyazaki sans Takahata (et vice et versa) n’aurait pas créé Ghibli tel qu’il est, c’est certain.
D’autre part, l’idée originale de Pompoko est de Miyazaki, soit dit en passant. Et Princesse Mononoke (réalisé trois ans après Pompoko) démontre que Miyazaki sait, lui aussi, proposer sans manichéisme un discours subtil sur la protection de la nature.
Il faut aussi replacer ce message, que nous occidentaux percevons de façon politisée, est ressenti tout-à-fait différemment au Japon (encore que certaines prises de conscience aient eu lieu depuis Fukushima). Le Japon a un rapport ambigu à la nature, nation sur-urbanisée, mais qui maintient un lien traditionnel à travers ses coutumes héritées du shintoïsme (très présent dans Pompoko, Mononoke et Chihiro).
Rien à voir : je prévois un article sur Sky Crawlers, je vois que tu as choisi ce thème pour ta bannière de blog
« je les ai tous vus sauf quatre : Souvenirs goutte à goutte, Si tu tends l’oreille[...] »
Ah va falloir corriger ça au plus vite
Ces deux-là sont parmi mes préférés, de même que Pompoko, et je ne peux que te les conseiller vivement ^^
Mais il faut aimer le film contemplatif à la Makoto Shinkai, sinon tu risques vite de t’ennuyer.
t’inquiète pas, c’est tout-à-fait mon genre de film
d’ailleurs je te renvoie à cet article, un de mes préférés (en toute modestie), un de ceux en tous cas que j’ai eu le plus de plaisir à écrire :
http://chroniques-d-un-newbie.fr/?p=429
(5 cm par seconde)
Oh, merci pour le ptit lien au passage X3
Pompoko ça fait quelque temps que je me dis qu’il faudrait que je le regarde, parce que les yokai quoi. Mais pour une raison toute bête – j’aime pas spécialement les tanuki – je me sentait rebutée ^^ ». Mais ton article me motive à voir enfin ce film. Et surtout la scène du défile yokai en fait. En plus j’ai vu à plusieurs reprises des captures d’écrans de ce défilé et je cherchais à savoir d’où ça venait, maintenant je sais *_*
J’étais volontairement catégorique. Il y a des films de Miyazaki que j’apprecie après tout. Mais je suis las de le voir starisé en tant que porte étendar de la japanime alors que certains comme Takahata lui sont à mes yeux supérieur. La fin de pompoko est « intelligente » dans le sens où l’on fini sur un compromis. Les animés de Miyazaki ne se finisse jamais en demi-teinte comme ceci. Je pense que Miyazaki dans un soucis d’accessibilité donne dans le conte et par là même dans le manicheïsme et les raccourcis parfois simplistes.
Skycrawlers est dans mon thème parce que je voulais un design bleu clair avec des trucs évoquant le ciel et que j’aime beaucoup ce film.
Effectivement, je faisais partie jusqu’à aujourd’hui de ces incrédules croyant que Pompoko était un genre de Totoro version Takahata. >.>
Enfin merci d’avoir éclairé ma lanterne (ça me donne vachement plus envie de le voir du coup !).
Itsudemo dare ka gaaa ♪♪ Enfer.. me revoilà partie pour chantonner ça pendant des jours grâce à toi.
Que dire, si ce n’est que je suis totalement d’accord avec ton avis, très bien écrit d’ailleurs, et qui reflète mieux que je ne saurais le faire moi-même mes sentiments face à ce film.
Sans oublier la tête de ma belle-mère lorsque j’ai fait visionner les aventures des Tanukis roubignolisants aux plus jeunes de la fratrie.. Priceless
en regardant Kié la petite peste (autre film de Takahata) avec Mackie junior, je me suis aperçu que les chats étaient aussi assez dotés. il y a même un des chats qui perd une roupette pendant une baston… sisi, il a un sparadrap à la place :

au fait, désolé, l’automate wordpress akismet avait sévèrement classé ton commentaire « en attente de validation », j’espère que ça ne se reproduira plus.
Moi ce qui m’a tout particulièrement marqué dans ce Ghibli, c’est sa bande-son. Je pense aussi comme toi que la scène où tous les Tanukis se métamorphosent façon Yokaï est diablement génial, mais bon sang, qu’est-ce que les musiques vous emportent !
Un très bon Ghibli, qui en a effectivement et des grosses en plus lolz !
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J’ai fini de voir tous les Miyazaki (des chefs-d’oeuvres, et je suis dsl, mais Totoro n’est pas à mettre à la poubelle) et j’ai enchainé deux plus grands chef-d’oeuvres: le Tombeau des lucioles et Pompoko. Le Tombeau des lucioles m’a plongé dans la joie et le desespoir, ce qui n’est pas le cas de Pompokoqui m’a donné la pêche. Et je viens de decouvrir sur ce site que la scène du défilé des yokai n’avait pas émerveillé que moi.
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