Ghost in the Shell 2 : Innocence
de Mamoru Oshii, 2004
L’histoire :
Quelques temps après la fin du premier film Ghost in the shell, la Section 9 continue de mener des enquêtes à haut risque sur les terroristes, savants fous et autres pirates de grande envergure qui profitent des avancées technologiques dans la manipulation de la génétique et de la cybernétique pour leurs menées criminelles. Batu, le flic-cyborg au physique de terminator, est assisté de son partenaire Togusa, un flic humain, dans une nouvelle enquête mystérieuse. Des gynoïdes, androïdes féminins à la destination plus qu’équivoque, tuent leurs utilisateurs avant de s’autodétruire. Dans l’une d’entre elles, Batu entend la voix d’une petite fille qui le supplie de la sauver…
C’est le commencement d’une lutte sans merci, mettant aux prises les flics de la Section 9, armés de leur intuition – et bien sûr de leurs gros flingues, avec un ennemi puissant capable de toutes les manipulations de la réalité et du virtuel. Batu retrouvera un allié inattendu, qu’il appelle son « ange gardien »…
Ce que j’en pense :
Voilà pour l’histoire, sans trop la révéler. De toutes façons le scénario est tellement complexe, multipliant les fausses pistes et les changements de perspective, qu’il est difficile de le résumer clairement. Un des plaisirs que procure Innocence, est de s’y perdre et de s’y retrouver apparemment, pour mieux s’y perdre de nouveau. Au risque de semer une véritable confusion, et de tellement multiplier les pistes possibles que le spectateur pourrait bien décrocher, ce qui a failli m’arriver deux ou trois fois. Une scène notamment, que je ne peux vous raconter, est si étrange, qu’elle m’a donné l’impression qu’il y avait une erreur de montage…
Heureusement, le film bénéficie d’une réalisation à couper le souffle, mêlant animation classique (personnages) et images de synthèse (presque tout le reste) avec virtuosité. Un peu trop même : à plusieurs reprises, je me suis un peu agacé de tant de démonstrations. Certaines scènes sont des citations d’autres films – notamment de Blade Runner, à plusieurs reprises. Angles de vues impossibles, travellings déments, densité de détails jusqu’à en perdre l’attention à l’action principale.
Ce sont les défauts des qualités visuelles du film, à la créativité permanente, qui touche parfois au sublime, mais oui, lorsque la « caméra » veut bien souffler un peu et s’attarder sur des tableaux qui devraient être encadrés : scènes d’intérieur aux gestes banals mais si subtilement évoqués, ou au contraire scènes épiques ou oniriques d’une indéniable poésie. Je veux notamment parler de deux scènes qui m’ont scotché par leur beauté :
- la première, toute simple, où Batu fourbu est chez lui dans son appart, il nourrit son chien et s’affale dans un fauteuil – c’est presque rien, mais il faut le voir ;
- et la seconde, incroyable, sommet du film, lors d’un carnaval asiatique où se succèdent visions de masques, de monstres et de chariots à la décoration opulente, chargée de symboles et nimbée d’une lumière surréelle, s’achevant dans un autodafé à la tristesse infinie…
A l’excès de virtuosité, le film ajoute encore le péché d’érudition. A bon escient, les citations littéraires illustrent l’histoire et lui donnent relief et profondeur, mais en profusion elle laissent un arrière-goût de pédantisme, que je pardonne volontiers puisque c’est un défaut qu’on a pu me reprocher… Mais je comprendrais qu’il puisse lasser, dans une oeuvre qui reste, malgré tout, un film d’action. A quoi bon multiplier les citations de Descartes, Milton, Villiers de l’Isle-Adam, Roussel, Bouddha, Dany Boon (non je déconne), Confucius, la Bible et j’en passe? Surtout pour le spectateur qui ne les a pas lus…
Le titre est : Innocence. Qui est innocent? Pas grand-monde dans ce film, et certainement pas l’homme, quelle que soit sa forme, charnelle ou cybernétique ; avoir un ghost (un esprit) et la conscience qui va avec signifie la perte de l’innocence. Ce message était déjà présent dans le précédent Ghost in the shell.
Si on oublie ces défauts, et si on se laisse aller à l’ambiance crépusculaire du film (qui, une fois de plus, fait fortement penser à Blade Runner), et à la triste poésie, déjà présente dans les films précédents de Mamoru Oshii (l’Oeuf de l’ange notamment), Innocence est vraiment un beau film à voir, en salles ou chez soi, à condition peut-être de ne pas être trop fatigué et d’avoir, en cas d’urgence, une tablette d’aspirine à portée de main.
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J’ai très franchement été emballée par le graphisme, même si j’ai largement préféré le premier film qui reste encore maintenant un de mes animes fétiches.
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