Ce dimanche 28 octobre, pour la seconde journée de la seconde édition de Japan Expo Centre, j’étais au Zénith d’Orléans, où Total Manga m’avait missionné pour l’interview de Tôru Fujisawa – le reste du temps étant consacré aux découvertes et aux rencontres pour les Chroniques d’un newbie. ^^ Et des rencontres, j’en ai faites ! Rien que le trajet aller-retour, en autocar, était l’occasion de retrouver l’équipe de Japan Chartres, association qui après quelques déboires financiers en 2011 a réussi à remonter son projet de salon, 2ème édition, pour janvier 2013. Mais je vous en dirai plus une autre fois.
Au fait Japan Expo Centre, c’est comment? Ben, c’est comme Japan Expo Paris, juste quatre fois plus petit. Un genre de grand gymnase, plus qu’une salle de palais des congrès, spacieux, avec une grande surface où se concentrent la plupart des stands, entourée d’une mezzanine où s’alignent des podiums et des stands associatifs. On peut y circuler assez librement; même aux heures d’affluence. Et puis il y faisait moins chaud, octobre oblige. ^^ Avec mon emploi du temps chargé, je n’ai pas eu le temps de tout checker, mais il y avait de quoi faire.
10H. Dès l’arrivée à l’accueil presse, grand sourire de Sarah Marcadé, ça me met tout de suite à l’aise. Parce que j’ai beau faire mon malin, ce n’est que la deuxième fois que je suis accrédité sur une convention, en fait, et j’ai besoin qu’on me tienne par la main, moi petit newbie. Au moins au début. Une fois les lieux repérés, je rassemble les troupes (Steeve et Jean-Baptiste) pour mettre la stratégie au point : rester groupés ! Et je peux vous dire qu’avec un Speedy Gonzales comme Steeve, capable de disparaître de ta vue en un claquement de doigts, rester groupés, ce n’est pas simple. Pour que vous vous rendiez bien compte du sérieux avec lequel j’ai préparé l’affaire, j’étais même équipé d’un téléphone mobile !!! Parfaitement, car même si je continue de gérer ma vie sociale comme un néanderthalien (sans les coups de massue, je vous rassure), je ne voulais pas revivre le semi-cauchemar de Japan Expo Paris où je me basais sur les techniques ancestrales de survie comme la recherche des mousses sur les souches d’arbre et l’observation du ciel étoilé – faut reconnaître qu’en lieu couvert et dans la foule ça ne marche pas top top.
Première victime de la journée : Guillaume (à droite), le responsable comm’ de chez Ototo Taifu. Nous avions rendez-vous pour faire le point, quelques mois après le lancement d’Ototo, sur l’actualité de Taifu et de son nouveau petit frère, et l’entretien a duré aussi longtemps que l’ont permis l’enthousiasme et la disponibilité de Guillaume. Interview précise et détaillée, où de nombreux sujets furent évoqués (notamment une revue des titres en cours de parution, dans tous les domaines : shonen, seinen, yaoi, hentai…). Après quelques photos sur le stand, une petite séance de chauffage de carte bleue – choix difficile, je suis finalement reparti avec les tomes 2 de Pas à pas (yuri), et de Sense (hentai), et un one-shot de yaoi : Hand Wich, de Suzuki Tsuta. Saines lectures pour les jours à venir. Et sujets de chroniques futures, bien sûr.
Le temps d’aller saluer les amis de Raconte-moi un manga, Loudde en tête, et de faire mon intéressant déguisé en Luffy (photos a venir sur leur site! – euh, Loudde, je te rassure, l’odeur du gilet n’a pas déteint sur moi, mais la prochaine fois, je t’offre un paquet de Skip!), il est déjà midi et c’est l’heure d’aller à la Conf’ de Tôru Fujisawa. Reformation du trio Steeve/Jean-Baptiste/Newbie. Au premier rang, nous assistons à une courte présentation, le Sensei est entouré de deux éditeurs de Kodansha et d’un assistant (Jean-Baptiste en fera la transcription intégrale pour Paoru.fr) et très rapidement, l’excellent traducteur et présentateur invite la salle à poser des questions. La séance est vivante, les questions sont inégales (Steeve nous a fait sourire avec les siennes, pleines de candeur!) mais Tôru Fujisawa et son staff jouent le jeu avec décontraction, et humour, et ça se termine un peu avant 14h par une séance de dessin live – fallait voir les photographes agglutinés devant la scène à ce moment…
Pause déjeuner en salle de presse – là, je dois souligner la qualité de l’accueil presse par Sarah mais aussi par Fumio Inaba, de Yuzu Event, quand je pense qu’à Villepinte il n’y avait même pas des bouteilles d’eau… cette fois un buffet était dressé avec café, thé vert, boissons fraîches et assiettes de grignotages à volonté, et tout ça avec le sourire ! C’est anecdotique en apparence, mais ça compte d’être chouchouté quand on a le stress de l’interview…
J’enchaîne avec ma découverte du jour : Dimitri Lam, un jeune dessinateur français qui se lance dans le manga autoproduit depuis quelques mois, avec deux titres, un shonen fantastique et déjanté (Delirium) et un slice of life sur le thème du coming out (Josh), en interview (à l’enthousiasme communicatif) Dimitri me confirme qu’il ne se considère pas comme un auteur de Yaoi, mais comme un dessinateur qui aborde les thématiques gay avec franchise et sensibilité, mais sans se cantonner à un public en particulier. L’interview s’achève par une chouette dédicace sur le stand de Geny Editions, lié à l’association Babylon Chronicles. Je repars avec mon exemplaire de Josh tome 1 (tome 2 début 2013), interview et chronique prochainement ici.
Je reforme ensuite le trio de choc pour préparer l’interview de Fujisawa, et se joint à nous l’indispensable Merlin, qui vient pour Mata-Web. Avec aussi Damien pour Journal du Japon et Ben Becker d’Ondes à Bulles, les vannes et les anecdotes fusent pendant que chacun peaufine ses questions. C’est la saint Steeve, qui en sa qualité de junior de service sert de défouloir à nos nerfs un peu chauffés et s’en prend plein la gueule, mais comme il a de l’humour, il en rit autant que nous. Quand vient notre tour, nous voilà avec Jean-Baptiste (qui n’était pas prévu à l’itv mais que je trouvais normal qu’il m’accompagne, vu le coup de main qu’il m’a donné) et Steeve dans le saint des saints, le petit salon d’interview aménagé derrière un paravent où siègent Tôru Fujisawa et son entourage. L’homme est affable, pro et de bonne humeur, et ça se passe tout de suite très bien. Mes questions se suivent naturellement, j’arrive pour une fois à ne pas être rivé à mon bloc-notes et quelques rires fusent, c’est dans la poche. Je décroche même un mini-scoop (je peux pas le dire ici…). J’ose donc à la fin la question pas prévue au protocole (mais j’avais préparé le terrain avec le traducteur, vraiment très bien ce gars-là), est-ce que le Sensei voudra bien signer un exemplaire de Reverend D, son dernier manga publié en France, dont je pose mon exemplaire acheté sur la table? Non seulement c’est oui, mais muni de mon stylo-bille bleu, le voilà qui se fend… d’un vrai dessin, réalisé sur la jaquette du manga, et que (peut-être de mauvaise foi) je trouve bien plus réussi que son grand dessin réalisé plus tôt en conférence. Je n’en crois pas mes yeux. Je me ruine les lombaires en courbettes et en remerciements, et c’est déjà terminé…
Enfin presque, puisque à 17h, une heure avant la fermeture, il me reste à rencontrer Pierre-Alain Dufour de nobi-nobi, qui patiemment m’a attendu alors qu’il devrait presque commencer à ranger son stand… La salle de presse étant fermée, Sarah nous autorise à occuper un local à côté pendant quelques minutes pour boucler l’interview, heureusement que Pierre-Alain est communicatif et passionné, comme ça je n’ai pas besoin de trop poser de questions… Quelques photos plus tard sur leur stand, je repars ayant acheté La maison en petits cubes pour Mackie junior, livre sur lequel je louchais depuis un moment. Et là, c’est dingue mais il est déjà 18h, c’est la fermeture, et je vous jure que de toute la journée je n’ai pas pris un instant de temps libre à flâner, et il faut déjà grimper dans l’autocar du retour…
Vanné, un peu ivre d’avoir tant parlé et écouté, content d’avoir relativement épargné mon compte en banque – pas d’achat impulsif, que des achats de raison, et ravi de ramener plus d’une heure trente d’intereviews à retranscrire, plus deux belles dédicaces (l’une d’un quasi inconnu et l’autre d’un maître, mais le premier n’a pas à rougir du second) que je vais regarder souvent. Maintenant, au boulot ! Il y a Total Manga qui attend l’interview de Monsieur GTO, et les chroniques qui veulent aussi leur part… Y en aura pour tout le monde !
(Merci à Total Manga et à Ramza pour avoir rendu cela possible – NB : les photos prises pendant la journée de Dimanche sont toutes de Steeve Li Lun Yuk)
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Comme d’habitude rien de tel que de bonnes rencontres pour donner un CR qui fait envie ! Compte-rendu trés sympa et rien que pour l’acceuil ça donne envie !
L’an prochain je viens
Nooon mon vrai prénom est dans cet article noooon :’D.
Ravi de t’avoir croisé vite fait o/ !
laisse planer le doute, ils vont penser que tu t’appelles Steeve !
Bonjour, je m’appelle Speedy Gonzales xDD
sapristi ! il est passé par ici !
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Compte-rendu très intéressant ! Mais… quel est ce petit scoop dont vous parlez ? Celui concernant MONSIEUR Fujisawa ? J’ai tout d’un coup très envie de savoir 8D
c’est un petit scoop, hein, rien de révolutionnaire, juste une info relevée au coin d’une phrase que je ne pense pas avoir notée ailleurs – l’interview sera dans les tous prochains jours sur le site de Total Manga.
et merci pour le compliment ^^
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