The Silent Möbius Experience

Hé, tu vas à la pêche? -Non, je vais à la pêche. -Ah bon, je...

Je vais vous décevoir : non, je n’ai pas réussi à écrire un article digne de ce nom sur la série Silent Möbius, dont je viens de finir le visionnage intégral après un léger retard de 6 mois sur mes engagements. Pourtant j’ai essayé. Je m’y suis attelé avec application. Motivé. Cahier et stylo pour noter mes idées & impressions au fur et à mesure. Les 26 épisodes en trois jours. Parfaitement messieurs-dames. Seulement, quand j’ai considéré mes notes, après avoir fini, je me suis demandé comment organiser ce fatras d’élucubrations griffonnées sous l’effet des drogues, certes médicalement prescrites, mais ayant des effets notoires sur l’acuité intellectuelle. N’écoutant que ma grosse fatigue mon esprit aventureux, j’ai décidé de vous les livrer telles quelles, et je requiers par avance votre indulgence, assumant toute responsabilité sur le caractère fumeux et parcellaire des réflexions qui suivent. OK, maintenant, assez d’atermoiements, voilà ce que ça donne.

Bon alors un commando de girls surarmées qui combattent des monstres et des androïdes fous dans les rues froides de Tokyo 2024. C’est bien Silent Möbius que je regarde? non parce là, c’est à peu près le canevas de Bubblegum Crisis. On dirait les mêmes personnages. Kiddy la baraquée au caractère de cochon c’est Priss, Yuki la petite rigolote c’est Nene, etc. Même les pubs volantes ont l’air tout droit sorties de Blade Runner. Par contre Lebia c’est Ritsuko dans NGE, et Katsumi ressemble trait pour trait à Misato (de face, parce qu’avec le nez, de profil c’est son Alpine Renault). Sacré patchwork. Wait and see.

Katsumi Liqueur. Gigelf Liqueur. Mais où trouvent-ils des noms aussi tarte? Les japonais sont champions pour les noms ridicules (cf. Lelouch Lamperouge, et Aphrodite pour un chevalier mâle…) mais là ils se surpassent. Pourquoi pas Katsumi Eau-de-vie et Gigelf Single Malt?

Attacked grammar.

Ouch, l’anglais approximatif… Attacked Mystification? Mystification attaquée? ça veut dire quoi? Et ce titre d’épisode : « New tales have bigun ». Ils utilisent gogol translate ou quoi?

L’épée magique ressemble à une canne à pêche, sauf, une fois repliée, elle ressemble à une tête de lapin écorchée. Et ce nom ! « Grospolina » , ça fait « grosse Pauline » , non?

La méchante Rosa au rire plus hystérique que Cruella et Carabosse réunies. Hou, j’ai peur.

Recommandé aux daltoniens.

Si on me demande comment j’ai trouvé Silent Möbius, je répondrais : « euh, ben, mauve » . Y a du mauve, du bleu et du rose partout. Et pas que dans les cheveux. Ah, le look bourge de ces dames ! Robes longues, bas, chemisiers à froufrous… Même ma tante Germaine aurait trouvé ça ringard. Vraiment, les couleurs ! la cravate framboise sur le tailleur vert olive ! Pas sûr qu’on puisse trouver pire dans un vieux catalogue Damart des années 80.

Katsumi dit : « Comment pointer son arme contre des êtres du même sang? » – ah, ouais. C’est donc la parenté ou le sang qui déterminent la dialectique allié/adversaire? Un peu glauque comme conception.

Tiens, un épisode réussi. Le 6. Le combat de Kiddy contre un Mégadyne, pas mal. Tu le places en filler dans Bubblegum Crisis 2032 et on n’y voit que du feu. Hey, qu’est ce que je disais? L’épisode 7 (Kagome, Kagome) est bien aussi. Ferait un bon one-shot sans aucun lien avec le reste, mériterait une chronique à part. Pff, j’ai la flemme.

Considérations météorologiques : c’est quand même bizarre, cette corrélation systématique du temps qu’il fait avec le climat psychologique. Quand c’est triste : il pleut, quand ça castagne : paf, orage et éclairs, et quand tout va bien c’est le grand bleu ensoleillé. A chaque fois. Cela dit c’est pratique : tu regardes le ciel et tu sais comment ça va.

Projet Gaïa. Une fille sur Gaïa? faudrait que je vérifie combien d’anime utilisent « Gaïa »  à un  moment pour faire ésotérique.

J’ai compris un truc ! La couleur des cheveux, bleu, mauve, rose, c’est pas un effet artistique, c’est héréditaire ! La preuve : la mère de Katsumi a les cheveux bleus. Il est bien fait le scénario… Comme ça on sait qui est la maman de qui ! Des fois qu’on n’ait pas suivi…

C’est moi, avec la quantité de médocs que j’avale, ou bien l’épisode 14 est complètement incompréhensible? C’est ballot, vu qu’il commençait par « je vais tout t’expliquer » … Rien à voir : beurk, le petit blond assistant de Gigelf est vraiment très laid. On dirait que sa tronche a un problème de finition.

Zut, juste au moment où je commençais à m’habituer aux nez en triangle rectangle (comme mon équerre dans ma trousse scolaire), voilà qu’ils redeviennent classiques : petits et retroussés comme dans Escaflowne. Aah non, correction, c’était juste pour une scène.

Oui, le chara-design provient du même anime.

Au fait, d’ailleurs, c’est pour bien montrer qu’elle est chinoise que les yeux de Lun Cheng sont aussi gros? Comparés à ceux de Katsumi, on dirait des soucoupes. Marrant : chez nous, les chinois ont des yeux bridés, et chez les japonais c’est le contraire. Je sais pas si je me fais bien comprendre. Peu importe.

Ouaiiiiis, mais avec tout ça, c’est quand que ça recommence, la baston? Avec des filles qui destroyent des monstres? Parce que là, je veux pas avoir l’air de montrer que je m’emmerde, mais ça fait bien trois épisodes qu’il ne se passe rien, et que ça bavarde avec du piano ou de l’orgue en fond sonore.

Les plans répétés d’avions au raz du haut des buildings, montré par en-dessous… Où ai-je déjà vu ça? Ah oui, dans Ghost In The Shell. Mais la musique était moins tarte.

C’est rigolo, j’avais pas remarqué mais maintenant ça me frappe, les méchants, quand ils apparaissent ou disparaissent, ça fait « Schwwfffff » comme les portes automatiques qui s’ouvrent et se ferment dans Star Wars ou Star Trek. C’est con pour l’effet de surprise.

Episode 17, j’adore : les flics ont déjà vidé une dizaine de chargeurs et là, hop, y en a un qui lance les sommations : « je ne plaisante pas ! la prochaine fois on tire! » L’a fait l’école du rire, lui.

Le grand pope n'a qu'à bien se tenir.

Episode 20, escalier qui monte vers un genre de temple où se trouve le méchant, l’épreuve, le karma, le mec qui tombe et qui se relève après chaque coup… J’y suis, c’est Saint Seiya dans le sanctuaire !

C’est la fatigue, ou alors c’est l’accoutumance? Ou alors les derniers épisodes deviennent bien? Normal, en même temps, le dénouement arrive, ça commence à chier grave.

Aah non. Autant pour moi. C’était la fatigue.

(Attention je spoile méchamment) Sur la tombe du bômec, on lit enfin l’orthographe du nom du petit copain de Katsumi : Robert De Vice. Hihi ! Bien un nom à sortir avec Mademoiselle Liqueur !

Cela dit, je me gausse, mais Silent Möbius est un anime de très bonne tenue : déjà deux scènes de douche et toujours pas de fan service. Avis de l’Office Catholique et de Télé 7 Jours : pour tous.

Et en plus, il est mauve et rose.

J’ai des sueurs froides tout-à-coup : la 3D fait son apparition… C’est déjà très moche, cette fumée qui ressemble à des étrons… Aïe ça ce dégrade : NON LE MONSTRE EN 3D J’AI JAMAIS RIEN VU D’AUSSI CRAIGNOS, on dirait une main dans une chaussette pour faire une marionnette de serpent ! On se croirait revenu à la grande époque de Godzilla et de Mothra…

Le cliffhanger de l’avant-dernier épisode, fallait oser : vont-ils tous mourir? Aha, mystère… Tiens au passage je ne pensais pas que la seconde musique d’ending pouvait être pire que la première. Et bien si.

Le final : d’une nunucherie sans précédent… « L’AMP est composée de femmes, car elles seules peuvent porter l’espoir d’une vie future » , etc… C’était donc pour ça… Moi qui croyais naïvement que c’était parce que des nanas qui castagnent des monstres, ça fait plus sexy. En même temps, comment être sexy, avec les tarins ça-comme dont elles sont affublées, hein…

Fini. Je regarde les bonus : ah ben c’est malin, dans les 5 DVD, c’est rigoureusement les mêmes. OK. Press « eject » .