Bienvenue sur les chroniques d’un newbie

Comment tout a commencé…

Ce blog est né de mon envie de partager avec vous, immodestement, mes impressions de lectures et de visionnage de mangas et d’anime, et d’autres choses, au fur et à mesure de mes découvertes.

J’ai quarante ans, et cela ne fait que trois ou quatre ans que je me suis mis à la japanimation et au manga.

Débuts difficiles…

Avant, mon rapport aux mangas et à l’anime était proche du néant. Je n’y connaissais rien ou presque. Il y a encore pas longtemps, pour moi tout ça c’était de la m…atière qui sent pas bon, de l’exploitation commerciale de geek acculturé nourri au Club Dorothée, surtout en comparaison avec la B.D. européenne (je suis tombé dans Jacobs, Tardi et Franquin dans mon enfance lointaine) : mal dessiné, mal (voire pas du tout) animé, violent ou gnan-gnan (tout l’un ou tout l’autre), bas du front, idéologiquement nauséabond etc etc. Faut dire que j’avais une circonstance atténuante : même enfant je trouvais Goldorak débile, je parle même pas de Candy. Ensuite, c’était pas mieux : les Chevaliers du Zodiaque, Dragon Ball, franchement…

Alors question : qu’est ce qui m’a pris à regarder des anime, à lire des mangas, et… à en devenir accro?

J’ai commencé à changer d’avis sur l’animation japonaise avec les longs métrages de Miyazaki. Je mettais encore tout dans le même sac, et je me suis rendu alors compte que tout n’était pas réductible à des affrontements entre robots géants ou à des amourettes sans fin. En plus, ça m’a prouvé que les dessins pouvaient être beaux, avec de la personnalité, et pas seulement des décalques à l’infini de personnages aux attributs capillaires en forme d’explosion de pétard du 14 juillet et aux yeux géants à mille facettes.

Voulant en savoir plus, j’ai découvert que Nausicaa avait été non seulement un film mais aussi un manga, et que Moëbius, une de mes références, admirait le travail de Miyazaki. Cela m’a fait changer de regard sur le manga.

(image extraite de On Your Mark, court métrage d’Hayao Miyazaki)

 Ensuite, deuxième grande découverte : Cowboy Bebop.

Tombé dessus par hasard, sur la télé d’une chambre d’hôtel (bah oui, je n’ai pas la télé chez moi, mais je me soigne).  Si j’étais arrivé au milieu d’un épisode, j’aurais seulement vu le style nippon de l’anime et j’aurais zappé aussitôt, sans chercher à en savoir plus. Mais je suis tombé sur le générique du début, et j’ai été accroché par sa musique (je suis fan de musique. Je sais je radote. Mais si vous décrochez tout le temps, hein!). Et du coup, j’ai regardé.  

J’étais pris au piège.

J’ai fait quelque chose que je n’aurais jamais cru possible : j’ai acquis l’intégrale de la série. Et j’ai adoré. Tout : les personnages, les décors, le ton, les références (très musicales) et j’ai même commencé à apprécier ce que je détestais : le style même de l’anime japonais. Ce dessin souvent stéréotypé, cette animation un rien saccadée, ces archétypes, au fond c’est un mode d’expression comme un autre, qui a ses codes, et qui est largement capable de raconter de bonnes histoires. Et a contrario, après tout il y a aussi des très mauvaises bandes dessinées en Europe (des noms, des noms ! euh… pas là, pas encore. Plus tard si on devient intimes. Ou sous la torture. Ou intimes sous la torture.)

Pour autant, je ne me suis pas jeté à corps perdu sur l’anime ni sur le manga. J’ai juste commencé à changer de regard. Sont ensuite venus pour moi : Akira, Ghost in the shell, Metropolis, Steamboy, des longs métrages donc. Akira m’a impressionné (un peu effrayé aussi), Ghost m’a bien scotché, les autres un peu moins.

C’est plus tard que j’ai découvert une deuxième série, Ecaflowne. Là, pas de coup de foudre, mais quand même j’ai regardé jusqu’au bout. J’ai trouvé une bonne histoire, mais quand même pas mal de défauts qui m’avaient rendu le genre longtemps détestable : un bavassage incessant (même quand ils se foutent sur la tronche à grands coups de massue, ils racontent leur vie !), un dessin parfois schématique (les visages! les coiffures!), des personnages trop archétypaux. Mais un scénar assez malin pour pour passer outre les longueurs.

Puis je découvris Evangelion.

Donc, en cherchant sur le web quelques infos sur Escaflowne, j’ai noté que certains ne manquaient pas de comparer la série avec une autre qui s’appelle Neon Genesis Evangelion, dont je n’avais jamais entendu parler. Je me suis dit : j’ai le temps, je suis chez moi, on est en juillet (2008), le tour de france je m’en fous, donc tiens on va pas mourir idiot, enfin pas complètement…

Une révélation.

Paradoxalement, alors que la série semble avoir fait l’unanimité sur elle, sauf pour la fin qui a apparemment beaucoup choqué, pour moi c’est la fin qui fait tout l’intérêt d’Evangelion. J’ai failli ne pas continuer quand j’ai vu les premiers épisodes, bon, encore une histoire de robots géants et d’adolescent perturbé qui va s’affirmer progressivement et finir par sauver le monde, et se taper toutes les gonzesses, pardon, je veux dire connaître l’amour le vrai, hum, …de fait j’ai vite compris que ce n’étais pas exactement ça (sic).

Les premiers épisodes sont très bons, mais je ne voyais pas la forêt cachée derrière l’arbre. A partir du milieu, quand ça change de dimension (la seele, les manuscrits) j’ai été un peu saoulé par l’aspect pseudo philo ésotérique, mais les personnages commençaient à prendre un relief insoupçonnable – et surtout, voir que le « héros » ne fait que dévoiler de plus en plus son incapacité à vivre, ça m’a intrigué. J’ai craint un happy end. Mais la noirceur inhabituelle du propos, et son contexte adulte m’a séduit.

La fin a été un choc, mais pour moi dans le bon sens. La perte de qualité dans l’animation et le dessin m’a semblé très pertinente, la forme en parfaite adéquation avec le fond. Toute cette originalité, les questions qui se posent et restent sans réponse, le refus de dévoiler le fin mot de l’intrigue, finalement prétexte, tout cela jette un éclairage sur la série dans son entier, et lui octroie définitivement le statut d’oeuvre à part entière, et non seulement celui de produit télé.

Après avoir vu les fins alternatives, ma conviction était faite.

Il ne me restait plus qu’à me joindre à la communauté de Negenerv, LE site francophone de référence sur la série, où j’ai reçu un accueil sympathique, et même touchant, et je n’en ai plus décroché. J’y échange sur le forum avec les autres membres, sur Evangelion, mais aussi sur l’anime et le manga en général, et ça continue encore aujourd’hui.

Mais étant d’un naturel bavard, et ne voulant pas tirer trop la couverture à moi sur un forum public, j’ai décidé de créer ce blog. Je lui ai donné le nom de ma chronique sur Negenerv : Chroniques d’un newbie.

Newbie j’étais, newbie je reste, car je continue de découvrir, au fil des jours, l’univers du manga et de l’anime, et c’est cela que je souhaite partager avec vous.

Donc,

Bienvenue,

Au travail,

et que cela continue…

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